Maladie de Lyme : Sainte-Julie est dans une zone à risque significatif

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Par Daniel Bastin
Maladie de Lyme : Sainte-Julie est dans une zone à risque significatif
La tique vit plus particulièrement dans les endroits humides comme les forêts, les boisés, les herbes hautes, les jardins, les aménagements paysagers et les amas de feuilles mortes. (Photo : Shutterstock)

La publication par l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) de la carte des 3 niveaux de risques de contracter la maladie de Lyme permet de constater que le territoire de Sainte-Julie présente un risque significatif, soit le plus élevé, alors que sa voisine Saint-Amable est dans un secteur à « Risque présent », une situation qui s’explique notamment par la proximité du Mont Saint-Bruno et du boisé du Fer-à-cheval.
Sainte-Julie se trouve dans une zone à risque significatif selon l’INSPQ car on y a retrouvé au moins 3 cas de maladie de Lyme acquis localement au cours des 5 dernières années, alors que, dans un secteur à risque présent comme c’est le cas à Saint-Amable, on doit y retrouver au moins 2 cas acquis localement au cours des 5 dernières années.
Somme toute, le risque est quand même relativement minime, d’autant plus que les mesures à prendre sont simples. Il faut savoir que la maladie de Lyme se transmet par la piqûre d’une tique porteuse de la bactérie Borrelia burgdorferi et qu’elle vit plus particulièrement dans les endroits humides comme les forêts, les boisés, les herbes hautes, les jardins, les aménagements paysagers et les amas de feuilles mortes.
Pour éviter les piqures
Pour éviter les piqures de tiques, il faut se promener de préférence dans les sentiers et éviter les herbes hautes. Il est important d’utiliser un chasse-moustiques sur les parties exposées du corps, en évitant le visage. Il est recommandé de porter un chapeau, des souliers fermés ainsi que des vêtements longs et d’entrer son chandail dans le pantalon. Il est de plus souhaitable d’entrer le bas de son pantalon dans les chaussettes ou les bottes.
Au retour d’une activité extérieure, il est suggéré de prendre un bain ou une douche dès que possible, idéalement dans les deux heures suivant l’activité extérieure, pour vérifier la présence de tiques. Ceci permettra également d’enlever les tiques qui ne seraient pas solidement attachées à la peau. Il est bon d’examiner son équipement, tels sac à dos, manteau, etc. Cette précaution vise à éviter d’introduire une tique dans la maison, où elle pourrait piquer quelqu’un ou un animal domestique.
Vous pouvez également éliminer les tiques sur les vêtements en mettant ceux-ci dans la sécheuse à température élevée pendant 10 minutes. Si les vêtements sont trop sales pour être mis à la sécheuse directement, lavez-les à la machine à l’eau chaude, idéalement pendant au moins 40 minutes. Ensuite, mettez-les à la sécheuse à température élevée, pendant au moins 60 minutes. Il est recommandé aussi d’examiner les animaux de compagnie car ils peuvent faire entrer des tiques dans votre maison.
Le diagnostic de la maladie de Lyme peut, dans certains cas, être difficile à poser, ce qui signifie que le nombre réel de cas est probablement plus élevé que le nombre de cas déclarés. Il est à noter que l’on observe depuis 2011 une forte progression du nombre de cas de maladie de Lyme déclarés aux autorités de santé publique du Québec ainsi qu’une augmentation de la proportion de cas ayant acquis leur infection dans la province. En 2014, on recensait 125 cas et ce chiffre est grimpé à 500 cas en 2019.




Symptômes

Les premiers symptômes de la maladie de Lyme apparaissent généralement entre 3 et 30 jours après la piqûre d’une tique porteuse de la bactérie. Le symptôme le plus courant est une rougeur sur la peau qui cause peu ou pas de douleur ni de démangeaison. Elle apparaît à l’endroit de la piqûre, le plus fréquemment aux cuisses, aux aines, aux aisselles ou au tronc. Elle est présente au moins 48 heures et s’étend rapidement pour atteindre plus de 5 centimètres. La rougeur peut être en forme d’anneau ou de cible.
Plusieurs personnes présentent aussi de la fatigue, de la fièvre et des courbatures. Si la maladie n’est pas détectée et traitée rapidement, la bactérie peut se disperser dans le sang et entraîner d’autres symptômes, qui surviennent dans les semaines et les mois suivant la piqûre. Ces symptômes peuvent, par exemple, être les suivants : apparition de plusieurs rougeurs qui s’étendent sur la peau, avec peu ou pas de douleur ou de démangeaison; paralysie du visage, engourdissement d’un membre, douleur à la nuque, maux de tête importants; enflure peu douloureuse à une ou plusieurs articulations (par exemple, au genou); douleur à la poitrine, palpitations ou étourdissements.



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