Massothérapie et ostéopathie: Un retour à la normale… un contact à la fois

par Steve Martin de l'Initiative de journalisme local
Massothérapie et ostéopathie: Un retour à la normale… un contact à la fois

La COVID-19 a eu un impact sur tous les corps de métier et chacun, depuis la fin du confinement, s’adapte à la nouvelle réalité à son rythme. Pour ceux dont le travail implique une proximité physique avec la clientèle, le chambardement n’est pas aussi radical qu’on aurait pu l’anticiper.

« Je n’ai pas senti de grand changement parce que, à la base, je nettoyais déjà beaucoup mon espace de travail, raconte la massothérapeute Mireille Beaudry qui a repris sa pratique depuis le 1er juin. Je le fais plus souvent aujourd’hui. Sinon, je pensais au départ que j’allais devoir me déguiser en astronaute pour faire des massages, mais non! »

Pour leur part, les clients semblent, aux dire de l’Amablienne, être plus qu’heureux d’avoir pu retrouver certaines habitudes après le changement de routine imposé des derniers mois.

« Ça fait 15 ans que je suis dans le métier, alors ils m’attendaient avec une certaine impatience. Disons que j’ai dû procéder à quelques « remises à jour » (rires). Au-delà de ça, je ne sens pas que mes clients sont plus inquiets en raison de la pandémie. Personnellement, je suis contente d’avoir pu reprendre mon métier. Je suis une personne qui a l’habitude d’être assez active au niveau social, alors même si j’adore passer du temps avec mes enfants, j’avais besoin de changer de rythme! »

Mireille considère par ailleurs faire partie des privilégiés depuis le début de la pandémie puisqu’elle n’est pas en situation de précarité, contrairement à certains collègues.

« Je n’ai pas de souci d’argent ou de santé. Mes enfants ont un toit, mes finances vont bien et j’ai un conjoint qui a continué de travailler à temps plein. L’école a demandé beaucoup de gestion, mais sinon, je peux dire que je fais partie des chanceuses. »

Question de posture

Pour l’ostéopathe Mahée Cusson-Jacques, le retour s’est également déroulé sans anicroche. « Nous avons une association qui nous a dirigés et nous a dicté les règles, explique la jeune femme qui pratique à Verchères. Ce qui a le plus changé en fait, ce ne sont pas tant les procédures sanitaires que l’organisation de mon horaire. Les clients ne doivent pas se croiser alors il faut éviter le va-et-vient. »

Quant aux petits maux qui ont pu se développer durant le confinement, il semble qu’ils ne soient pas attribuables au stress créé par la situation inhabituelle mais à une cause beaucoup plus terre-à-terre.

« Ce que j’ai le plus travaillé avec mes clients ces dernières semaines, ce sont beaucoup les inconforts posturaux liés au télétravail. Pour plusieurs personnes, il y a eu un changement au niveau de l’ergonomie et ç’a pu créer des raideurs au niveau cervical, des tensions dans les bras et les épaules également. C’est beaucoup ce type de maux que j’ai dû traiter lors des premières visites après mon retour. »

Il semble par ailleurs que, contrairement aux appréhensions, certaines clientèles se sont montrées plus assidues depuis le début de la pandémie, dont les parents de jeunes enfants.

« Je m’attendais à ce qu’il y ait un peu de résistance au niveau des rendez-vous pris pour des bébés, admet Mahée. Mais au contraire. Il y a même eu une hausse. On peut peut-être attribuer ça au fait que les rendez-vous avec les pédiatres et les autres spécialistes sont plus difficiles à obtenir. Peut-être que ç’a simplement adonné comme ça aussi.

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