Le consommateur : la clé de la relance économique

par Steve Martin de l'Initiative de journalisme local
Le consommateur : la clé de la relance économique
« Nous allons devoir accepter de payer des coûts supplémentaires», affirme le président de la Chambre de commerce de Saint-Bruno, Marcel Aubin. (Photo : courtoisie)

De nombreux commerçants de la région vont pousser un soupir de soulagement en ouvrant les portes de leur boutique le 25 mai. Malgré cette bonne nouvelle, la partie n’est pas gagnée à l’avance pour ceux qui espèrent retrouver le chemin de la profitabilité. Selon Marcel Aubin, directeur général de la Chambre de commerce de Saint-Bruno et président de Tatum agence créative, la responsabilisation des consommateurs demeure le point le plus important afin d’assurer le succès de la relance espérée.

« Lors de la crise du verglas, les clients ont pu retourner dans les commerces quatre, vingt ou trente-cinq jours après, évoque Marcel Aubin. Une fois l’électricité rebranchée, le problème était résolu si l’on peut dire. Mais cette fois, la menace n’est pas écartée. C’est pourquoi, comme citoyen et comme consommateur, nous allons devoir faire notre part pour minimiser les risques. »

Le directeur général de la CCSB demande donc aux visiteurs des commerces de la région de se montrer patients et respectueux afin de préserver un climat agréable durant la reprise. Et surtout, faire preuve de jugement en continuant de suivre les règles d’hygiène en vigueur depuis le début de la crise.

« Les commerçants peuvent côtoyer combien de gens en une journée? C’est important de prendre soin d’eux. Il faut également tenir compte du fait que ce ne sont pas des policiers. Ils ont des consignes à faire respecter, alors nous allons devoir faire preuve de compréhension à leur égard. »

Un question de choix

M. Aubin croit par ailleurs que, pour assurer la survie des commerces locaux, les clients vont devoir considérer, dans certains cas, de payer articles et services un peu plus cher que ce à quoi ils sont habitués.

« Nous allons devoir accepter de payer des coûts supplémentaires, explique ce dernier. Dans plusieurs cas, le commerçant doit payer l’étudiant qui rappelle les consignes à la porte. C’est une dépense qui n’existait pas avant. Il doit également payer pour le désinfectant. Ça aussi ce sont des coûts supplémentaires. Avec les mesures, les salons de coiffures vont éventuellement pouvoir servir moins de clients dans une journée… »

L’homme d’affaire spécialisé en marketing avance également que les consommateurs de la région vont devoir faire le choix de supporter leurs commerçants plutôt que de profiter des services offerts par les géants de la distribution en ligne étrangers.

« Nos commerces ont été maganés, évalue M. Aubin. Alors n’allez pas acheter chez Amazon. Je n’ai rien contre cette entreprise, mais je n’ai rien à dire pour non plus. Nous avons des commerces locaux. Si tu ne trouves pas ce que tu désires dans ton quartier, va le chercher à Varennes, à Sainte-Julie, à Boucherville… Mais achetons le plus local possible. »

 

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