Une église en mode solution durant la pandémie

Par Steve Martin, journaliste de l'initiative de journalisme local
Une église en mode solution durant la pandémie
« Même si l’église, la bâtisse, est fermée, c’est important d’appeler les gens pour les réconforter, leur dire que leur vie chrétienne, leur vie spirituelle continue », croit le curé de l'Unité pastorale Sainte-Marguerite-D'Youville Mario Desrosiers. (Photo : Steve Martin)

En cette période de grande incertitude, plusieurs croyants peuvent être tentés de se tourner vers l’église en quête de réponses et de réconfort. Heureusement, même si les portes des établissements sont fermées, les technologies modernes permettent aux curés d’être virtuellement présents pour leurs fidèles.

« Nous demeurons en contact avec eux, explique Mario Desrosiers, curé de l’Unité pastorale Sainte-Marguerite-d’Youville. Nous les appelons, mais nous voulons également mettre sur pied des célébrations que les gens vont pouvoir suivre avec Skype ou avec Zoom. Mon vicaire, Dieudonné Kibungu, a déjà commencé à mettre ça en place et nous allons mettre l’adresse sur nos sites. Nous voulons que ce soient des messes durant lesquelles les gens vont pouvoir intervenir et auxquelles ils vont avoir la possibilité de participer. »

Si l’homme de foi admet que ce sera un changement pour ceux qui ont l’habitude d’assister à la messe en personne, une telle mesure est devenue essentielle à un moment où certains ont besoin plus que jamais de revenir à leurs rituels et à la source de leur spiritualité.

« Nous voulons être là pour ces gens qui sont chez eux et qui ont envie de partager des moments avec nous, ajoute celui que nous avons joint au presbytère de Varennes. C’est une des choses que nous pouvons faire en plus d’être présents sur les réseaux sociaux. Nous avons d’ailleurs publié en ligne des prières que les gens peuvent réciter pour les temps de pandémie, dont une sur celle du coronavirus qui a été écrite par une Sœur grise de Montréal. »

Un deuil difficile

En dehors de la traditionnelle messe et des célébrations de Pâques qui seront exceptionnellement mises à l’index ce printemps, M. Desrosiers admet par ailleurs que la situation est particulièrement difficile pour les personnes qui doivent vivre un deuil en période de confinement.

« Nous ne pouvons tenir de funérailles en ce moment, alors le deuil peut être plus difficile à amorcer pour eux. Nous avons cinq funérailles en attente à la basilique de Varennes et parmi celles-ci, nous avons trois dames qui ont perdu leur époux et qui ont plus de 70 ans. Elles sont dans leur logement ou leur maison et elles ne peuvent pas sortir pour prendre l’air et se changer les idées. »

Dans de telles circonstances, le téléphone demeure le principal allier de ceux qui sont là pour soutenir moralement et spirituellement les endeuillés.

« J’essaie de les accompagner du mieux que je peux, admet le curé. Je rappelle à ces personnes qu’elles ne sont pas seules et que si elles ont des besoins, il y a des services pour les aider. Nous pouvons les référer à des organismes de la MRC et nous pouvons prier aussi pour elles. Même si l’église, la bâtisse, est fermée, c’est important d’appeler les gens pour les réconforter et leur dire que leur vie chrétienne, leur vie spirituelle continue. »

Pour plus d’informations sur le soutien et les services spirituels offerts, consultez le site upmarguerite.ca

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