Projet de prolongement d’un tramway : il y a loin de la coupe aux lèvres, selon le maire Martel

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Par Diane Lapointe
Projet de prolongement d’un tramway : il y a loin de la coupe aux lèvres, selon le maire Martel
Le maire Jean Martel a été testé négatif à la COVID-19

Le maire Jean Martel semble accueillir le projet de prolongement d’un tramway à Boucherville avec une certaine réserve. Pas question de le réaliser à n’importe quel prix, et pas question non plus de développer à proximité d’un futur terminus des immeubles de huit à dix étages, comme il se fait à Brossard dans le secteur du Réseau express métropolitain (REM).

La vision de l’implantation de ce mode de transport baptisé Léeo (lien électrique est-ouest) annoncé le 27 février dernier par la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent, ferait le lien entre le cégep Édouard-Montpetit et la Ville de Laprairie. Et au tracé prévu, un ajout est envisagé sur le territoire de Boucherville, dans une troisième ou quatrième phase.

Mais le financement de ce projet est loin d’être bouclé, selon le maire Jean Martel qui commentait le projet au Déjeuner du maire, le 7 mars dernier. « Des ministres étaient présents lors de la présentation faite à la tribune de la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS), et la ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la région de Montréal et de la Métropole, Chantal Rouleau, a rappelé que ce projet doit passer, en partie, par l’agglomération. Il y a encore plusieurs étapes à franchir, et il y a loin de la coupe aux lèvres avant qu’il soit réalisé. Ici, à Boucherville, l’enjeu est la qualité de vie dans le respect de la capacité de payer de la population », a répété le maire Martel.

« Ce projet qui représente beaucoup d’argent et de temps doit être examiné, poursuit M. Martel. Et où  ce train léger électrique est-ouest peut-il arriver? Quand je regarde Brossard avec le REM, qui se finance avec du développement urbain très dense, il faut se demander : « Est-ce que l’on veut ça à Boucherville »?  Des édifices de huit à dix étages qui poussent pour financer tout ça. Comment on veut faire les choses?  » C’est le genre de questions qu’il faut se poser. »

« Personnellement, je ne veux pas avoir à Boucherville ce que l’on voit à Brossard avec le REM. C’est non. Il faut examiner comment obtenir du service sans que ce soit de cette façon », conclut-il.

 

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