Relance de l’industrie de la transformation de la pomme de terre: Saint-Amable est prête à passer à la prochaine phase de son projet

Steve Martin
Relance de l’industrie de la transformation de la pomme de terre: Saint-Amable est prête à passer à la prochaine phase de son projet
Dans le cadre du Plan de relance économique agricole de Saint-Amable, le lancement de deux importants projets de développement des activités agricoles et bioalimentaires a été annoncé le 19 juin dernier lors d'une conférence de presse.

L’administration de Saint-Amable a franchi une étape importante dans son plan de relance de l’industrie de la transformation de la pomme de terre. Les membres du conseil ont en effet profité de la première séance de l’année pour annoncer le dépôt du rapport final de l’étude visant à établir les conditions de réussite de ce projet fort attendu.
« La première étape, c’était de faire une étude de marché, précise le maire Stéphane Williams. Il fallait d’abord déterminer quel produit de niche il serait possible de développer sur notre territoire. Nous avons déjà une usine de transformation de frites fraîches et notre objectif, c’est la construction d’une nouvelle usine dont la production pourrait se marier à celle qui est déjà en place. Ça nous permettrait de créer une synergie. »
L’élu ajoute que l’éventuelle usine appartiendrait à une future coopérative qui serait elle-même gérée par les agriculteurs. Cette dernière serait par ailleurs érigée dans le nouveau parc agroindustriel que la Ville prévoit aménager dans le secteur du parc Le Rocher.
Selon les auteurs du rapport, la nouvelle entreprise devrait notamment répondre aux règles de l’économie circulaire, ce qui implique la récupération de tous les déchets, y compris les pelures des pommes de terre.
Sans s’avancer sur la nature des denrées alimentaires qui seraient produites par l’usine de transformation (deux scénarios sont actuellement à l’étude), M. Williams prédit que cette nouvelle activité pourrait occuper jusqu’à 20% de la production.
« C’est une proposition intéressante pour nos agriculteurs, souligne celui qui affirme que la région aurait essuyé des pertes de 40 millions de dollars depuis la crise du nématode doré en 2006. C’est pour eux que nous faisons ça. »
Afin que le projet soit réalisable, les auteurs du rapport ont par ailleurs dû consulter des spécialistes pour déterminer les variétés de pommes de terre qu’il serait préférable d’utiliser dans les conditions actuelles.
« Ça prend des pommes de terre résistantes, alors notre choix était limité, admet Stéphane Williams. Nous avons trouvé une variété à chair jaune qui nous permettrait de faire les deux produits de niche que nous considérons. »
Dans les prochaines semaines, les élus vont lancer la prochaine phase du projet en participant à une table de direction en compagnie des représentants de la Municipalité régionale de comté (MRC), de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), de l’Union des producteurs agricoles (UPA) ainsi que ceux du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH).
« Le premier rapport nous a donné les grandes lignes à suivre pour passer à la prochaine étape, rappelle le maire de Saint-Amable. À partir des discussions que nous allons avoir, nous allons procéder à une étude technico-économique qui va nous permettre de déterminer la rentabilité du projet et de décider si nous allons de l’avant avec les produits qui ont été ciblés. »
Selon M. Williams, si la Ville obtient les subventions nécessaires à la réalisation de cette nouvelle étude, les membres du conseil municipal pourraient avoir le second rapport en main dès l’automne prochain.

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