L’auteure Pauline Gill sort de l’ombre la fondatrice des Jardins de Métis

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Par Diane Lapointe
L’auteure Pauline Gill sort de l’ombre la fondatrice des Jardins de Métis
Après La Cordonnière, Les enfants de Duplessis, et plusieurs autres titres, l’auteure Pauline Gill sort cette fois-ci de l’ombre Elsie Reford, fondatrice des Jardins de Métis.

Elsie Reford, une bourgeoise d’exception
Pauline Gill vient de publier un 25e livre. Cette fois-ci, la talentueuse et prolifique auteure de romans historiques s’intéresse à Elsie Reford, la fondatrice des Jardins de Métis.
Son livre intitulé Une bourgeoise d’exception: Une femme derrière les Jardins de Métis raconte la vie passionnante de cette dame issue de la bourgeoisie anglophone. « On découvre ses multiples talents. C’était une bourgeoise d’exception car elle avait un équilibre assez rare entre les sports, les arts, et les engagements politiques. Elle était très bonne violoniste, elle adorait l’équitation, la pêche et la chasse. Elle maîtrisait trois langues, soit l’anglais, le français et l’allemand. Elle était engagée sur le plan politique et dirigeait un hôpital de maternité. Elle a grandement contribué aux festivités du tricentenaire de la Ville de Québec », raconte l’auteure qui habite à Verchères.
Mme Gill a commencé ses recherches il y a onze ans en consultant les archives des Jardins de Métis qui est la propriété du petit-fils d’Elsie, Alexander Reford. Ce dernier qui avait d’abord refusé qu’un roman historique soit écrit sur son arrière-grand-mère (il n’acceptait que soit réalisée qu’une biographie) s’est ravisé il y a deux ans. « Il m’a contactée par courriel pour me dire qu’après mûre réflexion, il constate qu’il y a matière à roman sur sa vie. Ce fut un beau cadeau », s’exclame Mme Gill, tout en précisant que lui et l’archiviste des Jardins ont offert leur collaboration.
Elsie Reford est née d’un père écossais et d’une mère irlandaise venus s’établir au Canada, plus précisément à Perth, en Ontario. Son père, Robert Meighen, était un commerçant et un industriel prospère. Son richissime oncle, George Stephen, était un des constructeurs du Canadien Pacifique.
En 1882, la famille s’installe dans le luxueux quartier du Mille carré doré, dans l’ouest de Montréal. Pour parfaire son éducation et l’apprentissage des langues, Elsie s’expatrie à l’âge de 17 ans en France et en Allemagne. À son retour, elle rencontre l’homme de sa vie : Robert Wilson Reford, qui était aussi très riche. Une fois revenue de son voyage de noces, elle apprend que sa jeune soeur a quitté le foyer familial sans laisser de trace. Seul son frère semble savoir où elle est, mais il est tenu par le secret. Pendant 16 ans, Elsie entretient une correspondance secrète avec Lord Grey, un homme marié. Ces lettres ont d’ailleurs été une précieuse ressource pour l’auteure.
À l’âge de 54 ans, elle est opérée pour une appendicite. Son chirurgien lui indique qu’elle ne peut plus pratiquer d’activités physiques. Elsie s’installe à la villa de son oncle George située sur le domaine des Jardins de Métis, et qu’il lui cède lorsqu’il décide de terminer sa vie en Angleterre. Elle profite de sa convalescence pour acquérir des connaissances en horticulture. Alors naîtra l’aventure des Jardins de Métis auxquels elle aura consacré plus de 40 ans.
Elsie est décédée en 1967 à l’âge de 95 ans.
Le livre de 280 pages est publié aux éditions Québec Amérique.

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