Lumière sur … Jocelyne Petit, présidente du Comité d’entraide de Boucherville

Photo de Daniel Hart
Par Daniel Hart
Lumière sur … Jocelyne Petit, présidente du Comité d’entraide de Boucherville
Jocelyne Petit, bénévole au CEB depuis 10 ans.

Les aléas de la vie soulèvent des interrogations et entraînent des remises en question. Occupant un poste administratif enviable dans une institution financière, Jocelyne Petit a reçu un diagnostic de fibromyalgie en 2009, une maladie chronique qui l’a contrainte à prendre une retraite hâtive même si elle n’était pas encore prête à quitter le marché du travail. L’affection sévère qui l’a frappée requiert qu’elle demeure active. Voilà pourquoi elle a songé à faire du bénévolat, une expérience nouvelle à ce moment-là dans sa vie.
Lors d’une activité sociale, Mme Petit a discuté avec deux personnes qui donnaient de leur temps pour le Comité d’entraide de Boucherville. Comme la cause lui plaisait, elle alla offrir ses services au président de cet organisme, le regretté Gilles Roy qui a laissé une marque indélébile au CEB puisqu’il y a passé une quinzaine d’années. La connexion s’est rapidement installée entre eux : la nouvelle bénévole est devenue secrétaire archiviste du CEB, un rôle qu’elle conserva durant cinq ans. Plus tard, M. Roy a eu de sérieux ennuis de santé. Mme Petit a pris la relève de son mentor pour devenir éventuellement présidente de l’organisme qui compte 24 bénévoles dans ses rangs.
« J’ai toujours été généreuse de nature : je veux aider les gens et les enfants des familles dans le besoin pour qu’ils poursuivent leurs études. C’est toujours gratifiant de voir leur appréciation lorsqu’ils reçoivent un cadeau », relate-t-elle. Le CEB fournit des denrées – un besoin essentiel – aux familles vivant des situations précaires, grâce à la générosité de la population, des dons offerts par d’autres organismes communautaires et par des entreprises locales lors des guignolées. « Une de mes règles de conduite est d’aider en témoignant de la compassion envers ceux qui souffrent, en apportant une aide aux plus faibles et un soutien aux nécessiteux », ajoute-t-elle.
La pauvreté existe à Boucherville pour diverses raisons. Le comité d’entraide aide 70 familles tous les mois et s’apprête à préparer environ 200 paniers de Noël qui seront distribués par des bénévoles. Jocelyne Petit veut changer la formule habituelle. « Nous voulons que le contenu soit davantage personnalisé, selon ce que les gens désirent comme type de denrées. Nous repensons notre façon de faire », laisse-t-elle entendre.
Lorsque le CEB emménagera dans ses futurs locaux à la Maison du bénévolat, il sera question d’ouvrir un magasin partage qui permettra aux bénéficiaires et aux personnes sous le seuil de la pauvreté d’aller y chercher leur nourriture. Le comité aura un rôle élargi.
D’ici à ce qu’elle tire sa révérence – dans quelques années – Mme Petit entend consacrer ses énergies à l’organisme qu’elle chérit. Elle a la cause gravée sur le coeur. Malgré ses ennuis de santé, elle conserve le sourire. « À la retraite, il faut absolument trouver des activités qui nous tiennent occupés; c’est le moteur d’une saine vieillesse », partage-t-elle.

 

Partager cet article