Le projet de loi no 40 ne favorise pas une plus grande réussite des élèves selon la Commission scolaire des Patriotes

(Source : Commission scolaire des Patriotes)
Le projet de loi no 40 ne favorise pas une plus grande réussite des élèves selon la Commission scolaire des Patriotes

Le Conseil des commissaires de la Commission scolaire des Patriotes (CSP) vient de déposer un mémoire à l’Assemblée nationale dans le cadre des consultations sur le projet de loi no 40, qui vise à transformer les commissions scolaires en centres de services scolaires.

Les commissaires déplorent le fait qu’aucune des modifications proposées par le projet de loi no 40 ne permettra de favoriser une plus grande réussite des élèves et ils dénoncent que ce projet de loi viendra nuire au travail de collaboration entre les écoles, les centres de formation et la commission scolaire qui vise à augmenter les taux de réussite et la diminution des écarts entre les élèves qui réussissent et ceux qui ne réussissent pas.

Rappelons que la Commission scolaire des Patriotes est non seulement l’une des dix plus grandes commissions scolaires au Québec, mais aussi un acteur important de son milieu. Elle a développé un modèle de gestion décentralisé efficient tout en diplômant de plus en plus d’élèves. Les dépenses administratives ne représentent que 3,4 % de son budget annuel et le taux de diplomation et de qualification de ses élèves est de 83,1 % comparativement à 78,6 % pour l’ensemble du Québec.
Disparition du seul palier démocratique voué à l’éducation

Le conseil des commissaires est le seul palier démocratique exclusivement dédié à l’éducation. La présidente de la CSP, Hélène Roberge, estime qu’avec la nouvelle structure de gouvernance proposée, un nombre restreint de parents se retrouveront avec le pouvoir d’élire les deux tiers des membres des conseils d’administration, alors que l’éducation est un bien public qui appartient à tous les citoyens et pas seulement à quelques parents.

Les élus scolaires, tout comme les élus municipaux, constituent un gouvernement de proximité, dont la responsabilité est de prendre des décisions liées au quotidien de tous les citoyens. « Si l’on estime que des élus sont nécessaires pour s’assurer que tous les services offerts par la ville ou la municipalité répondent aux besoins de la communauté, alors la gestion d’un élément aussi important pour une société que celui de la réussite scolaire de nos enfants, nécessite aussi des personnes qui représentent la population, » affirme Mme Roberge.

La création des commissions scolaires remonte à 1845 et fait suite au soulèvement des Patriotes de 1837-1838 pour la reconnaissance d’un gouvernement démocratique. « Le ministre Roberge sera connu comme étant celui qui a fait reculer la démocratie au Québec » déclare Hélène Roberge, présidente du conseil des commissaires de la CSP.
Des commissaires aux profils variés

Les commissaires sont des personnes engagées dans leur milieu, presque tous des parents d’élèves actuels, anciens et à venir et qui détiennent des expertises variées. « Parmi les 16 commissaires de la CSP, on retrouve neuf parents d’élèves qui fréquentent présentement nos écoles et cinq parents dont les enfants ont fréquenté des établissements de la CSP au cours des dernières années. Nous avons également quatre enseignants, une avocate, une comptable, un élu municipal, deux commissaires ayant siégé au conseil d’administration d’un cégep et d’une université, une éducatrice à la petite enfance, deux intervenants en centre jeunesse, pour ne nommer que ceux-là » explique Mme Roberge.

Les audiences publiques sur le projet de loi no 40 se tiennent du 4 au 13 novembre inclusivement et de nombreux intervenants y seront entendus.

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