Projet District Sainte-Julie: les citoyens réagissent en grand nombre lors de la période de questions

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Par Daniel Bastin
Projet District Sainte-Julie: les citoyens réagissent en grand nombre lors de la période de questions
Le 28 octobre dernier, des dizaines de citoyens ont pris la parole au sujet du projet immobilier District Sainte-Julie lors d’une consultation publique qui a duré près de deux heures et demie.

Un projet de l’importance de District Sainte-Julie ne passe pas inaperçu et suscite beaucoup de commentaires, d’oppositions et d’appuis de la part de la population. Le 28 octobre dernier, des dizaines de citoyens ont pris la parole à ce sujet lors d’une consultation publique qui a duré près de deux heures et demie.
Plusieurs interventions au micro ont été effectuées par des résidents qui avaient des préoccupations par rapport à la venue de ce projet de près de 175 millions de dollars. Pour sa part, Réal St-Denis se demandait où il pourrait bien stationner son véhicule pour aller dans l’un ou l’autre des futurs commerces au rez-de-chaussée. Le directeur du Service de l’urbanisme, Pierre-Luc Blanchard, lui a expliqué que le complexe comprenait une vingtaine de stationnements extérieurs et le premier niveau du stationnement souterrain serait en grande partie à la disposition de la clientèle des commerces, alors que l’autre portion serait réservée au secteur résidentiel. Quant au deuxième palier souterrain, il serait exclusivement à l’usage des résidents du complexe.
Une citoyenne, Maryse Faucher, s’est dite perplexe quant au choix du promoteur, Habitation Trigone. M. Blanchard lui a précisé qu’il n’appartient pas à la Ville de choisir le promoteur, mais celui-ci doit se conformer par contre aux normes et exigences de la Municipalité.
Adrien Legault s’est dit pour sa part déçu qu’il n’y aurait pas, selon lui, de référendum sur le projet puisque les seules personnes habilitées à signer le registre afin de demander un référendum sur la question dans le périmètre seraient les propriétaires des commerces aux alentours et les locataires de Viva-Cité au pied de la pente.
Des citoyens se sont dits inquiets de l’effet de la circulation sur les rues environnantes et se disent dubitatifs des conclusions de l’étude de WSP. Le directeur expertise-mobilité durable de la firme, Éric Léonard, a réitéré que le réseau routier local est apte à recevoir ces débits supplémentaires, mais des ajustements doivent être effectués pour assurer la fluidité.
À ce sujet, deux secteurs seraient un peu plus affectés alors que l’intersection du chemin du Fer-à-Cheval et Nobel passerait du code vert au jaune (rouge étant problématique), tout comme l’intersection de la rue Murano et du boulevard Armand-Frappier.
Pour ou contre
Les interventions des citoyens se disant ouvertement pour ou contre le projet ont été applaudies, alors que la salle semblait divisée sur ce sujet, mais l’ensemble des points de vue ont pu être entendus de façon respectueuse.
Pour sa part, une mère de famille, Caroline Robidoux a lancé : « J’ai l’impression qu’on a déguisé « la bête »! C’est comme quand des enfants ne veulent pas manger quelque chose, il arrive qu’on mette un peu de ketchup pour que ça passe… Mais là ça reste trop gros, la pilule ne passe pas! » Même son de cloche du côté de Jennifer Béliveau. « Pour ma part, de 10 à 8 étages c’est encore trop gros! Je ne veux pas que Sainte-Julie soit le prochain Laval! Je n’ai pas le goût de ça! »
De son côté, Daniel Morin s’est dit heureux de voir que le projet fera place entre autres à des logements abordables pour les gens moins fortunés et un centre d’hébergement pour personnes en perte d’autonomie. Éric Boulianne voit aussi ce projet d’un bon œil, car il dit qu’il va apporter un revenu de taxes supplémentaires afin de permettre à la Ville d’assumer les services actuels à la population et peut-être même en ajouter pour le futur. Il a aussi salué le fait que la Municipalité et le promoteur aient pu s’entendre afin de présenter une deuxième version plus acceptable.
Un autre citoyen s’est désolé par contre qu’il y aurait peu de places dans le projet pour les familles, car des unités de 4 ½ seraient trop petites pour les couples avec plusieurs enfants. À son tour, Michel Poirier a entre autres mentionné qu’il doute que les murs végétalisés soient capables de supporter les vents forts qui soufflent parfois sur Sainte-Julie et en particulier sur le plateau.
Quant à Pierre Rocheleau, il a déclaré : « Il y en a qui se demandent qui va aller là? Moi je vais y aller! Et mes enfants pourront aménager dans ma maison. (…) Je ne veux pas que mes enfants s’en aillent de Sainte-Julie! »

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