Une médaille de bronze aux Jeux parapanaméricains pour le Verchèrois Éric Bussière

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Une médaille de bronze aux Jeux parapanaméricains pour le Verchèrois Éric Bussière
« Les spectateurs [au Pérou] étaient bruyants et encourageants. Les volontaires ont pris des photos avec tous les concurrents – nous étions comme des stars! C’est un privilège et c’était très amusant », a déclaré Éric Bussière. (Photo : Boccia Canada)

La maladie neuromusculaire évolutive n’a laissé que peu d’autonomie à Éric Bussière qui est confiné à son fauteuil roulant, et pourtant, rien ne semble vouloir l’arrêter! Récemment, le Verchèrois a pris part à la compétition de boccia à titre de capitaine de l’équipe de double BC3 aux Jeux parapanaméricains qui se tenaient à Lima, au Pérou, et son groupe a réussi à mettre la main sur la médaille de bronze. L’équipe canadienne se concentrera maintenant sur les Championnats régionaux de la BISFed qui auront lieu ce mois-ci à Sao Paulo, au Brésil, où ils auront la chance d’obtenir leur qualification pour les Jeux paralympiques de Tokyo.
L’équipe composée du capitaine Éric Bussière, de Marylou Martineau, de Québec, et Philippe Lord, de Blainville, a commencé la compétition avec une victoire en prolongation contre l’Argentine. À sa deuxième partie, les Canadiens ont forcé une autre prolongation, cette fois face à la Colombie, mais ils ont dû s’avouer vaincus par la marque de 4-3.
Lors de la dernière journée des Jeux, la formation a presque réussi à forcer la tenue d’un bris d’égalité lors de leur ultime rencontre face au Brésil. L’équipe d’Éric Bussière n’a toutefois pas été en mesure de capitaliser sur un tir de pénalité au dernier jeu du match pour créer l’égalité, mais nos représentants ont quand même réussi à remporter la médaille de bronze.
Comme des stars!
« Je pense que nous avons donné un bon spectacle », a déclaré le Verchèrois par la suite à l’Agence Sportcom. « Nous avons eu des bris d’égalité dans deux de nos matchs. Toutes les rencontres que j’ai jouées étaient agréables. Les spectateurs [au Pérou] étaient bruyants et encourageants. Les volontaires ont pris des photos avec tous les concurrents – nous étions comme des stars! C’est un privilège et c’était très amusant. »
L’entraîneur-chef Mario Delisle était aussi heureux de son expérience en sol péruvien. « Le niveau de jeu était plus élevé que jamais dans les Amériques. La Colombie et l’Argentine ont de très bons athlètes dans toutes les catégories et nous ont défiés pendant la compétition. Comme toujours, les Brésiliens sont d’excellents compétiteurs, surtout en équipe et en double. »
Il est à noter que, dans le cadre des épreuves individuelles, Éric Bussière a accédé aux quarts de finale, mais il n’a pu se qualifier pour les demi-finales à la suite d’une défaite de 7-0 contre le Colombien Jesus Romero.
Au terme de cette compétition, l’équipe canadienne se dirige maintenant en direction de Sao Paulo, au Brésil, où se dérouleront les Championnats régionaux de la BISFed. Là-bas, les athlètes très spéciaux auront la chance d’obtenir leur qualification pour les Jeux paralympiques de Tokyo.
« Dans l’ensemble, nous avons appris beaucoup de choses qui devront être appliquées à Sao Paulo. Nous revenons avec des objectifs spécifiques sur lesquels nous devrons travailler au cours des semaines précédant les Championnats », a conclu l’entraîneur-chef Mario Delisle.

Qu’est-ce que le boccia?
Le boccia est un sport apparenté à la pétanque et Éric évolue dans la classe BC3, c’est-à-dire avec des participants aux prises avec d’importantes difficultés motrices qui peuvent être aidés d’un assistant ou d’un appareil pour lancer la balle.
Le Verchèrois vit avec une maladie neuromusculaire évolutive, l’amyotrophie spinale de type 2, et son autonomie se limite au mouvement de sa joue et de son index. Il a découvert le boccia en 2011 et il s’est taillé une place au sein de l’équipe nationale après seulement deux ans de pratique.
Il peut compter sur un nouveau bras robotisé d’une valeur de 50 000 $, ce qui lui facilite grandement la vie. Cet outil technologique a pu lui être remis grâce à des levées de fonds organisées par Samuel Fleurant Beauchemin, qui a créé la Fondation Le Pont vers l’Autonomie il y a cinq ans.

Partager cet article