Maison Véro & Louis : avant de construire, il faut nettoyer

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Par Diane Lapointe
Maison Véro & Louis : avant de construire, il faut nettoyer
Des citoyens ont reproché à la Ville d’avoir cédé un terrain contaminé à la Fondation Véro & Louis pour la construction de la maison qui hébergera de jeunes adultes vivant avec un TSA.

Le projet de construction de la première maison Véro & Louis destinée aux jeunes adultes vivant avec un TSA (trouble du spectre de l’autisme) a été au cœur des discussions de l’assemblée du conseil municipal de Varennes le 19 août dernier. Des citoyens reprochaient à la Ville d’avoir offert un cadeau empoisonné à la Fondation Véro & Louis en lui ayant cédé un terrain qui avait déjà été un dépotoir.
En entrevue à La Relève, le maire Damphousse a déclaré que ce terrain n’avait jamais servi de dépotoir officiel, où l’on peut jeter des choses légalement. La veille, lors de la période de questions du public, il affirmait ne pas connaître l’existence de ce dépotoir. « J’ai fait appel aux vieux de la vieille ‒ on en a des employés de longue date ‒ et ça n’a jamais été un dépotoir. Ça, c’est important de le préciser. Par contre, ce terrain a déjà servi de dépôts sauvages de déchets, comme cela se fait malheureusement dans bien des rangs. Quand on voit cela, on nettoie. Dans le cas de celui-ci, il y a eu probablement de la terre qui a été ajoutée au-dessus des déchets. Lorsque l’entrepreneur a creusé et fait des tests de sol, il a découvert des débris.»
L’entreprise Pomerleau, responsable de la construction de la maison, a procédé à ses frais, il y a un mois environ, au retrait de la terre contaminée. Cent voyages de camions de dix roues ont été faits. 90 des 100 camions contenaient de la terre qui avait un taux de contamination comparable à la terre qui se trouve sur le terrain de l’usine Pétromont dont la Ville est maintenant propriétaire, et qui est acceptable pour des usages industriels, explique M. Damphousse.
« Nous avons acheminé cette terre sur ces terrains. Cela a créé une butte le long de la montée de Picardie, comme un écran visuel entre les zones industrielle et résidentielle.» Les dix autres camions de terre, dont le taux de contamination était plus élevé, ont été dirigés vers un site d’enfouissement destiné à cette catégorie de déchets.
Par ailleurs, le trop grand volume de terre issue du creusage du solage a été transporté à la pente à glisser pour la reprofiler et la rendre plus sécuritaire, mentionne le premier magistrat. Cette terre correspond aux critères de contamination A et B (limite acceptable pour des sols considérés comme propres, et pour des usages résidentiels et institutionnels) « Je me suis rendu à cet endroit aujourd’hui, et je n’ai pas aperçu de résidus de sacs de plastique, comme une citoyenne affirmait avoir vus », a-t-il ajouté.
Rappelons que la Ville de Varennes a donné à la Fondation Véro & Louis le terrain de 87 112 pieds carrés, dont une superficie de 60 000 pieds carrés est constructible. La valeur marchande s’élève à 600 000 $. Enfin, les travaux de construction de la Maison Véro & Louis devraient commencer sous peu. Elle pourra héberger 20 résidents.

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