Le ministre Lionel Carmant se penchera sur la dépendance aux écrans chez les jeunes

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Par Daniel Hart
Le ministre Lionel Carmant se penchera sur la dépendance aux écrans chez les jeunes

Près d’un jeune sur cinq a consacré 35 heures ou plus par semaine à des écrans entre 2007 et 2012. De récentes statistiques provenant des centres de réadaptation en dépendance indiquent que le nombre de personnes confrontées à une problématique de dépendance aux écrans au cours des dernières années a connu un bond phénoménal en quelques années, passant de 83 en 2013-2014 à 467 en 2018-2019. Face à ce constat, le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a reçu le mandat d’organiser un forum sur la question et de remettre un plan d’action par la suite sur cette thématique. L’initiative de Québec vise à réagir à une problématique dont l’ampleur devient préoccupante, d’autant plus que l’initiation aux écrans est de plus en plus précoce et où le temps dévolu à cette activité est en hausse.
« J’ai bien hâte d’entendre les différents intervenants venir s’exprimer sur le sujet lors d’un forum à venir. Les enquêtes effectuées jusqu’à maintenant sur la dépendance aux écrans au Québec démontrent que le temps d’utilisation de ceux-ci est en constante progression chez les jeunes. Bien que le phénomène soit en émergence et nécessite d’être mieux documenté, nous connaissons de mieux en mieux les nombreux risques que représente une utilisation problématique des appareils numériques. Nous nous devons d’ouvrir la voie à une réflexion collective mettant à contribution nos experts sur la question, en vue de mieux documenter cette problématique et de renforcer nos stratégies pour prévenir, réduire et traiter les conséquences néfastes de ce phénomène sur la santé physique et psychosociale des jeunes », a soutenu le ministre Carmant par voie de communiqué.
Cet exercice de consultation contribuera à développer une vision commune sur l’état des lieux de la problématique au Québec et permettra de soutenir les décideurs et de proposer des balises pour les services à mettre en place dans différents milieux tels que les familles, les écoles et les communautés. Une attention particulière sera portée aux groupes vulnérables, qui risquent de développer plus de problèmes de santé physique, mentale ou psychosociale.
Selon la Société canadienne de physiologie de l’exercice, moins de 15 % des bambins d’âge préscolaire respecteraient les lignes directrices nationales de temps d’écran, qui sont de 60 minutes maximum par jour pour les enfants de moins de six ans et d’aucun temps d’écran pour ceux qui ont moins de deux ans.

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