Boucherville, une ville incontournable pour les tournages

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Par Diane Lapointe
Boucherville, une ville incontournable pour les tournages
Le Vieux-Boucherville a servi de décor pour le tournage de la série Fatale-Station. (Photo : Jean Laramée)

47 tournages depuis janvier
Boucherville a de nombreux atouts pour séduire les producteurs de cinéma et de séries. Sa proximité à Montréal et aux grands axes routiers, le peu de contraintes liées au stationnement et, surtout, la variété et le cachet de ses quartiers représentant différentes époques font d’elle une ville qui attire les plateaux de tournage.
Tout récemment, le Vieux-Boucherville a servi de décor pour réaliser le film français Famous, portant sur la vie de Céline Dion. Dans l’ancienne épicerie Provost de la rue De Montbrun, les producteurs ont donné l’impression de se retrouver dans le bar où la chanteuse internationale a fait ses débuts à l’âge de 14 ans. On a aussi tourné une partie du film Les Barbares de La Malbaie qui sortira sur le grand écran en novembre prochain. Il met en vedette, entre autres, Jean-Michel Anctil, lui-même résident de Boucherville.
Plusieurs scènes ont été tournées à Boucherville du côté des téléséries. On n’a qu’à penser à Les Simone, Fugueuse, District 31, Une autre histoire, et plus récemment C’est comme ça que je t’aime, une nouvelle télésérie destinée à Ici Radio-Canada télé. Il y a quatre ans, le Vieux-Boucherville a aussi permis de créer une ville fictive dans la série Fatale-Station. Elle a été diffusée au Québec et également en France et en Allemagne. Aucune production américaine n’a été tournée ici.
Des secteurs de Boucherville sont ainsi maintes fois transformés en plateaux de tournage. De janvier au début de juin, 47 tournages ont été réalisés sur le territoire. On en compte 60 en 2018, 73 en 2017, 50 en 2016 et 43 en 2015. Il s’agit de tournages de publicités, séries télé, longs métrages, courts métrages, séries Web, documentaires et films étudiants.
Des permis
Une autorisation est requise pour tout tournage. De 2015 à 2018, les permis accordés ont engendré un revenu moyen annuel de 27 000 $ pour Boucherville. La Ville demande, par jour, 250 $ pour un tournage n’impliquant aucune fermeture de rue, 350 $ s’il y a une fermeture de rue par intermittence, et 500 $ s’il y a une fermeture de rue partielle ou complète. D’autres frais sont exigés, si les tournages sont faits dans des édifices municipaux. Par exemple, 300 $ de l’heure au terrain synthétique, 3000 $ par jour au Café centre d’art, 100 $ de l’heure sur la terrasse du club d’aviron et 200 $ à l’espace public de la bibliothèque municipale. Les permis de production cinématographique sont sans frais pour les tournages à but non lucratif, les émissions d’affaires publiques et les tournages étudiants.
Des exigences
Si les permis sont accordés, les producteurs doivent cependant respecter certaines règles imposées par la Ville. Les activités visées par le tournage ne doivent représenter aucun danger ni risque d’accident. L’utilisation de la voie publique, du domaine public, commercial, industriel ou communautaire nécessite l’avis du Service de police et du Service de sécurité incendie de Longueuil, et ils doivent être avisés pour toute demande de fermeture de rue. Des contrôleurs routiers munis de vestes de sécurité, d’un appareil radio émetteur-récepteur et de drapeaux doivent être placés aux points de fermeture. L’accès piétonnier aux résidences, commerces, places d’affaires ne doit être obstrué en aucun temps par la présence de câbles ou autres équipements. Le détournement ou l’interruption de la circulation ne peut avoir pour effet d’empêcher un propriétaire ou l’occupant d’un immeuble d’y avoir accès. Pour toute modification de parcours d’autobus, le Réseau de transport de Longueuil (RTL) et le service de transport scolaire doivent être avisés.
Dans le cas de fermetures de rues partielle ou complète, la Ville de Boucherville peut refuser la demande de permis ou exiger qu’un sondage soit fait et signé par 90 % des résidents, commerçants ou places d’affaires du secteur affecté.

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