Les Services Animaliers de la Rive-Sud ont accueilli près de 2000 chiens et chats depuis le début de l’année

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Par Diane Lapointe
Les Services Animaliers de la Rive-Sud ont accueilli près de 2000 chiens et chats depuis le début de l’année

Plusieurs félins ne sont jamais réclamés par leur maître
Les Services Animaliers de la Rive-Sud (SARS) ont accueilli, du 1er janvier au 30 juin 2019, 580 chats et 180 chiens qui avaient été abandonnés, en plus de 770 chats et 180 chiens errants. Heureusement, 160 chiens et 500 félins ont été adoptés. Les autres animaux ont soit été réclamés par leur maître, transférés en familles d’accueil, en animalerie, ou en groupe de sauvetage. Très peu ont dû être euthanasiés.
Selon Vincent Paradis, vétérinaire aux SARS, il n’y a pas plus d’abandons d’animaux sur le territoire desservi par le refuge durant la période des déménagements que durant les autres de l’année. « Nous ne pouvons affirmer que les gens de la région abandonnent davantage leurs animaux aux alentours du 1er juillet. Ce n’est pas documenté et les déménagements ne sont pas la première cause de cette problématique, mais une des quatre », observe-t-il. Il ne partage pas non plus l’avis qui prétend que les Québécois soient les champions de l’abandon.
Dr Paradis avance quelques hypothèses pour expliquer le fait que le territoire soit moins touché par les abandons durant cette période de l’année que d’autres. « Il se peut que les déménagements soient moins fréquents, qu’il y ait moins de logements et que les propriétaires de ceux-ci les acceptent davantage.»
Mieux vaut laisser les chats là où ils sont
Bien qu’il y ait des abandons à longueur d’année sur le territoire des SARS, la période la plus importante des admissions d’animaux s’étire des mois d’avril à octobre.
Ce sont souvent des chiens qui fuguent parce qu’ils sont davantage dehors durant le printemps et l’été. Chez les chats, ça coïncide également avec la période des naissances, d’où l’importance de la stérilisation.
La majorité des chiens reçus aux SARS est réclamée par leurs propriétaires. La garde légale du refuge est établie à un jour pour les animaux qui ne sont pas identifiés et trois pour ceux qui le sont.
Malheureusement, il en est autrement pour les félins qui sont peu réclamés, mentionne Dr Paradis. « Les chats, non identifiés en refuges en Amérique du Nord ont seulement de 2 à 6 % de chances d’être réclamés, parce que les gens ne pensent pas à les chercher à ces endroits, ou ne les recherchent carrément pas, et également parce qu’ils se ressemblent beaucoup et que les propriétaires, s’ils se présentent au refuge, ne les reconnaissent pas », explique Dr Paradis qui insiste sur l’importance de bien les identifier, principalement à l’aide d’une micropuce.
« Selon plusieurs études, rapporte-t-il, les chats ont dix fois plus de chances d’être retrouvés par leur propriétaire s’ils sont laissés à l’endroit où ils ont été retrouvés que s’ils sont amenés dans un refuge.»

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