Le soutien dans la famille directement lié à la santé et au bien-être des ados

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Par Daniel Hart
Le soutien dans la famille directement lié à la santé et au bien-être des ados
Un tiers des jeunes dorment moins d'heures que le minimum recommandé pendant la semaine d'école.

Selon une étude de l’Institut de la statistique du Québec, l’environnement social des jeunes, tout particulièrement le soutien dans la famille, est lié à leur santé et à leur bien-être. En revanche, les élèves du secondaire qui se sentent moins bien entourés ont une probabilité plus grande de manquer de sommeil, d’être victimes de violence ou de cyberintimidation et de présenter un risque élevé de décrochage scolaire.
L’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017 (EQSJS) a servi de matière de base pour la réalisation de ce rapport déposé à la fin de 2018. À la demande du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, l’étude a porté sur trois sujets déterminants : les facteurs associés au manque de sommeil, à la violence subie à l’école ou sur le chemin de l’école et au risque de décrochage scolaire.
Il ressort qu’un tiers des jeunes dorment moins d’heures que le minimum recommandé pendant la semaine d’école. Les résultats montrent que les élèves ne bénéficiant pas d’un niveau élevé de supervision parentale ou dont le niveau de participation dans l’environnement familial est faible ou moyen sont plus susceptibles de manquer de sommeil. Parmi les autres facteurs associés au sommeil insuffisant s’ajoutent l’estime et la maîtrise de soi ainsi que les conduites imprudentes, rebelles ou délinquantes.
École
Un élève sur trois subit de la violence à l’école ou sur le chemin pour s’y rendre. L’étude identifie un certain nombre de facteurs associés à une probabilité plus grande d’être victime de gestes d’intimidation ou de cyberintimidation. Ceux-ci constituent un large éventail d’éléments distinctifs : faible soutien ou moyen des amis, estime de soi fragile, trouble de santé mentale tel que la dépression, l’anxiété ou un TDAH, situation financière familiale perçue comme moins avantageuse que celle des camarades de classe, comportements d’agressivité physique ou verbale.
Décrochage
Autre résultat de la même étude, près de 18 % des élèves du secondaire ont un indice élevé de risque de décrochage scolaire. Les jeunes étant les plus susceptibles de présenter un tel risque ont en commun trois éléments distinctifs : ils ont une faible estime d’eux-mêmes, ils ont reçu un diagnostic de TDAH et ils manifestent des comportements d’agressivité physique et verbale.
L’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017, réalisée pour le compte du ministère de la Santé et des Services sociaux, a été menée dans 465 écoles secondaires publiques et privées du Québec. Plus de 62 000 jeunes ont répondu à des questions qui portaient sur un grand nombre de thèmes touchant à l’adaptation sociale et à la santé mentale ainsi qu’à la santé physique et aux habitudes de vie.

 

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