Soccer : Dominic Grondin devient joueur professionnel en Finlande

Photo de Diane Lapointe
Par Diane Lapointe
Soccer : Dominic Grondin devient joueur professionnel en Finlande
Dominic Grondin s’est taillé une place dans le soccer professionnel en Finlande. Il a signé un contrat d’un an avec le Ekenäs IF.

Dominic Grondin réalise un rêve qu’il caressait depuis son enfance. En janvier dernier, il a été recruté par le club Ekenäs Idrottsförening, en Finlande, pour jouer au soccer au niveau professionnel. Le Julievillois est maintenant rémunéré pour pratiquer son sport favori dans la division 2.
Âgé de 21 ans, Dominic a toujours été un gars actif, talentueux et déterminé, selon ses parents. Son parcours est caractérisé par la passion et la persévérance. Initié au soccer dès l’âge de 3 ans au Club de soccer de Sainte-Julie, il est vite repéré pour faire partie d’une équipe compétitive. Il avait alors 5 ans, et apprenait et jouait aux côtés de jeunes de deux ans plus âgés que lui.
« Recruté dans l’équipe de compétition de Varennes (car il n’y en avait pas à Sainte-Julie à cette époque), Dominic est doué et comprend bien les stratégies de jeu », relate sa mère Sandra Rousseau.
Adolescent, Dominic s’inscrit au programme sport-études au Collège Français. Il avait le choix entre le hockey, qu’il pratiquait également, et le soccer. Il opte finalement pour le ballon rond. Il fait ensuite partie de l’équipe de la Rive-Sud et représente la région à une compétition provinciale.
Habile joueur, il intègre le Centre national de haute performance (CHNP), sous la responsabilité de Soccer Québec, qui regroupe les joueurs les plus talentueux, pour veiller à leur développement. Son horaire est alors chargé. « Dominic partait le matin à 7 heures et revenait le soir vers 19h30, et repartait presque aussitôt la maison pour aller s’entrainer avec le club de la Rive-Sud», raconte sa mère.
À 18 ans, Dominic quitte le nid familial pour évoluer dans des clubs amateurs en France. Il y passe deux ans.
« Mon fils a mis tout son cœur et son énergie dans ce sport. C’est un garçon qui a un bon esprit d’équipe et qui fait confiance à ses partenaires. Il a un leadership positif et a d’ailleurs souvent été nommé capitaine de son équipe. C’est un joueur efficace qui joue simplement », décrit Mme Rousseau.
Appuyé par ses parents, Dominic a fait son chemin par lui-même et a su frapper aux bonnes portes.

Des questions au pro du ballon rond
Qu’est-ce que ça vous fait de réaliser votre rêve et de jouer au niveau professionnel?
C’est un accomplissement dont je serai fier toute ma vie. C’est la concrétisation de plusieurs années de travail et de sacrifices. De pouvoir exercer sa passion comme métier, c’est indescriptible. Ça me permet de me réveiller et d’avoir anormalement hâte d’aller travailler. En plus, c’est un emploi qui permet d’avoir beaucoup de temps libre et je pourrai consacrer ce temps à des choses qui m’intéressent vraiment.

Comment ont été vos premières parties ?
Le championnat ne commence que le 27 avril. Donc pour l’instant, je n’ai joué que des matchs amicaux, excepté un match de la Coupe de Finlande où nous avons perdu 2 à 1. J’ai encore du travail à faire pour être au niveau que je souhaite pour le début de la saison, mais je suis sur la bonne voie.

Avez-vous réalisé des actions qui ont contribué à la victoire de votre équipe?
Oui. Dans le match de la Coupe où nous avons perdu, j’ai fait une passe décisive (assiste) qui avait permis l’égalisation avant que l’équipe adverse ne marque à nouveau en fin de match. Par contre, en tant que milieu défensif, mon rôle se fait un peu plus dans l’ombre. J’ai le rôle de métronome. Je dois dicter le rythme du jeu.

Est-ce que l’intégration est difficile, surtout que la langue est étrangère?
Non, l’intégration se fait assez bien. Il y a beaucoup de francophones. Un autre Québécois et trois Ivoiriens. Mais les joueurs parlent pour la plupart tous très bien anglais. Nos coachs sont Espagnols, donc les entraînements se font en anglais. En plus, notre groupe est très jeune, et le fait d’avoir des joueurs dans sa tranche d’âge facilite l’intégration. Le suédois est couramment parlé dans cette région de la Finlande, donc je vais l’apprendre. Ça ressemble à l’anglais et à l’allemand, ce n’est pas trop compliqué. Ça devrait aussi faciliter l’intégration et faire plaisir aux locaux.

Quelle est la suite des choses ?
Je préfère me concentrer année par année, mais l’objectif en signant un contrat d’un an est de pouvoir utiliser Ekenäs comme un tremplin. Avec une bonne saison, je pourrais me faire remarquer et gravir un nouveau palier.

Partager cet article