Mars est le mois de la prévention: hausse de 22 % du nombre de fraudes au Québec

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Par Daniel Bastin
Mars est le mois de la prévention: hausse de 22 % du nombre de fraudes au Québec
La Sûreté du Québec a rappelé qu’en 2018, on dénombrait 16 955 plaignants/victimes liés aux fraudes comparativement à 13 879 en 2017, soit une hausse significative de 22 % à ce chapitre. (Photo : iStock)

Au cours du mois de mars, plusieurs activités de sensibilisation seront organisées sur l’ensemble du territoire québécois dans le cadre de la 15e édition du Mois de prévention de la fraude qui a pour thème « Être vigilant, c’est payant! ». La Sûreté du Québec a rappelé à ce sujet qu’en 2018, on dénombrait 16 955 plaignants/victimes liés aux fraudes, comparativement à 13 879 en 2017, soit une hausse significative de 22 % à ce chapitre.
L’an dernier, les fraudes ont occasionné des pertes financières totalisant plus de 17 millions de dollars au Québec, alors qu’à elles seules, les fraudes d’identité ont coûté 5 millions de dollars aux victimes québécoises. On ajoute que l’arnaque amoureuse a coûté plus de 2 millions de dollars aux victimes âgées de 60 ans et plus.
Les responsables du corps policier ont précisé que l’hameçonnage demeure le type de fraude sur Internet ayant fait le plus de victimes au Québec l’an dernier, soit 514. Il faut tout particulièrement être vigilent avec les billets de banque puisqu’en 2018, le Québec était la deuxième province ayant le taux de contrefaçon le plus élevé au Canada, soit 29 %. Il est à noter que près de 9 500 faux billets ont été écoulés en sol québécois, pour une valeur totale de 580 000 $.
Méconnaissance et vulnérabilité
Ce mois-ci, plusieurs activités de sensibilisation sont prévues afin de mieux renseigner la population en matière de fraude et celles-ci visent à rappeler aux citoyens que les fraudeurs font preuve d’une grande habileté et usent d’une variété de stratagèmes pour manipuler leurs victimes. La SQ ajoute que la vigilance et le travail de prévention demeurent les meilleures protections.
Jusqu’au 31 mars prochain, l’accent sera donc mis sur la contrefaçon des billets de banque; le vol et les fraudes d’identité; les fraudes par cartes de paiement; les fraudes liées à un paiement urgent; l’arnaque amoureuse et le rançongiciel, c’est-à-dire les fraudes liées aux cryptomonnaies.
On rappelle que les fraudeurs misent généralement sur la méconnaissance, la vulnérabilité, le sentiment d’urgence et la pression pour arriver à leurs fins. Ces malfaiteurs sont particulièrement ingénieux puisque de nouvelles formes de stratagèmes apparaissent tous les jours. Les citoyens doivent donc faire preuve de scepticisme vis-à-vis les offres trop attirantes, valider l’information, mettre en doute l’appât du gain trop facile et, surtout, ne pas céder à la pression. Ces simples gestes peuvent leur éviter plusieurs ennuis.

Des signalements essentiels
Tout acte frauduleux doit être signalé à la Régie intermunicipale de police Richelieu/Saint-Laurent (450 922-7001). Rappelons que la fraude est un acte criminel. Qu’elle soit commise sur Internet, par téléphone ou en personne, elle doit être signalée le plus tôt possible aux policiers et au Centre antifraude du Canada au 1 888 495-8501.
Le Centre antifraude du Canada n’estime recevoir qu’un faible pourcentage de plaintes de victimes de fraudes au Canada. Ce bas taux de dénonciation pourrait s’expliquer notamment par l’embarras ou la honte des victimes. Les fraudeurs exploitent ce sentiment pour poursuivre leurs activités en toute impunité.

La fraude en 3D
Le livret « La fraude en 3D – Détecter, dénoncer, décourager » développé dans le cadre d’une collaboration entre la Banque du Canada, la Sûreté du Québec et plusieurs partenaires des forces policières, sera remis aux citoyens lors de diverses activités de prévention. Le livret vise à sensibiliser la population aux différents types de fraudes les plus courantes tout en encourageant le développement de réflexes permettant de détecter, dénoncer et décourager tous types d’arnaques.
Une campagne de sensibilisation sera organisée non seulement sur le terrain, mais également via les médias sociaux. Nous invitons le public à consulter les médias sociaux de la Sûreté du Québec, de même que ceux des corps de police municipaux et de la Banque du Canada durant tout le mois de mars. (Mention de source : SQ)

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