Près du quart des jeunes de moins de 18 ans résidant en Montérégie sont issus de l’immigration

Photo de Daniel Hart
Par Daniel Hart
Près du quart des jeunes de moins de 18 ans résidant en Montérégie sont issus de l’immigration
Le français demeure la langue parlée le plus souvent à la maison par 53% de jeunes immigrants et 60% de jeunes de 2e génération. (Photo : Comission scolaire Marie-Victorin)

Selon les données de 2016, quelque 277 660 jeunes âgés de moins de 18 ans, résidant en Montérégie, sont issus de l’immigration : 5% d’entre eux sont nés à l’extérieur du pays tandis que 18 % , nés au Canada mais dont au moins un parent est immigrant, font partie des personnes de 2e génération. Voilà sommairement quelques statistiques révélées dans un récent article de Périscope, un bulletin d’information publié par la Direction de santé publique de la Montérégie. Une partie importante de ces personnes résident sur le territoire des Réseaux locaux de service (RLS) de Champlain et Pierre-Boucher.
Langue parlée
Le français demeure la langue parlée le plus souvent à la maison par 53% de jeunes immigrants et 60% de jeunes de 2e génération. Ces derniers sont toutefois deux fois plus nombreux, en proportion, que les jeunes de 2e génération à parler principalement une langue autre que le français ou l’anglais à la maison et deux fois moins nombreux à utiliser l’anglais à la maison.
Région d’origine
Au chapitre des régions d’origine, 31% des immigrants âgés de moins de 18 ans proviennent de l’Afrique, 23% sont issus de l’Asie et Moyen-Orient et 21% de l’Europe. Leurs principaux lieux de naissance sont les mêmes qu’en 2006, mais le poids démographique des jeunes Africains a doublé en 10 ans, principalement au détriment de celui des jeunes originaires de l’Asie et du Moyen-Orient. En 2016, dans le RLS Pierre-Boucher, 40 % des immigrants de moins de 18 ans sont nés en Afrique.
Profil socioéconomique
Le profil socioéconomique des jeunes immigrants révèle que ceux-ci sont proportionnellement plus nombreux à vivre sous le seuil de faible revenu après impôt, à être locataires, à vivre dans un logement de taille insuffisante et dans un logement inabordable.
Les jeunes issus de l’immigration représentent un groupe hétérogène, autant en ce qui a trait à leur origine, qu’en ce qui concerne leur parcours migratoire, leur culture ou leurs croyances. Cette diversité et les besoins spécifiques qui en découlent doivent être pris en compte dans l’offre de services qui leur est destinée afin que leur intégration linguistique, scolaire, culturelle et sociale soit garante de succès. En ce sens, les activités sportives, les programmes d’arts, les clubs scientifiques, l’aide aux devoirs, le mentorat par des pairs, les ateliers de lecture, s’avèrent autant d’activités pouvant faciliter leur intégration à la société d’accueil, soulève-t-on dans l’article du bulletin Périscope.

 

Partager cet article