Mario Desrosiers est le nouveau curé de l’Unité pastorale Sainte-Marguerite-d’Youville: un père qui est aussi… grand-père!

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Par Daniel Bastin
Mario Desrosiers est le nouveau curé de l’Unité pastorale Sainte-Marguerite-d’Youville: un père qui est aussi… grand-père!
"Les gens sont plus à l’aise de me confier des choses, car ils savent que mes connaissances ne viennent pas que de la théorie. J’ai cette spécificité », explique le curé de l’Unité pastorale Sainte-Marguerite-d’Youville.

La vie est un long fleuve tranquille, comme le dit le proverbe, mais il arrive souvent que celui-ci soit parcouru par des tourbillons qui nous aiguillonnent vers d’autres directions que celles prévues au départ!
On peut dire que c’est le cas de Mario Desrosiers qui a été ordonné prêtre diocésain en juin 2013 dans l’église La Nativité de la Sainte-Vierge, à La Prairie. Un an plus tard, l’évêque du diocèse de Saint-Jean–Longueuil, Mgr Lionel Gendron, l’a nommé curé de cette même paroisse pour un mandat de six ans devant se terminer en 2020.
Toutefois, un peu avant Pâques l’an dernier, Mgr Gendron a demandé à l’abbé Mario Desrosiers une nouvelle mission, soit de succéder à Mgr Berthelet qui a dû quitter ses fonctions de modérateur de l’Unité pastorale Sainte-Marguerite-d’Youville en raison de problèmes de santé. Après mûre réflexion et quelques prières, il accepta avec joie, mais quelques jours avant son entrée en fonction, le 1er août 2018, il est devenu… grand-père!
Cette histoire est loin d’être banale, mais il faut dire que la vie de Mario Desrosiers a pris au fil des ans des tangentes pour le moins inhabituelles. Cet informaticien de profession s’est marié en 1982 et il est devenu père de deux enfants, un garçon et une fille. Toutefois, ce mariage a connu de grandes difficultés et se termina par un divorce.
Par la suite, M. Desrosiers a trouvé du réconfort en s’impliquant bénévolement pendant des années dans plusieurs sphères de l’Église. Après une étude effectuée par le tribunal ecclésiastique de Montréal, son mariage a été déclaré nul et invalide. Par la suite, un désir de s’engager s’est à nouveau manifesté, mais cette fois, c’est celui de partager son amour du Christ.
Il a donc entrepris des études théologiques à l’Université de Montréal et à l’Université de Laval et, après bien des étapes, il a été nommé curé de la paroisse La Nativité de la Sainte-Vierge. Mais, quelques années plus tard, on lui a demandé d’être curé de l’Unité pastorale Sainte-Marguerite-d’Youville, une mission qui a débuté il y a près de six mois.
Une nouvelle famille
En entrevue au presbytère de Varennes, le curé Mario Desrosiers s’avère un homme chaleureux, vif d’esprit et énergique. « J’ai reçu un appel du Christ, mais en même temps, je veux être aussi présent pour mes enfants et je ne veux pas que mon petit-fils soit privé de son grand-père. Alors je fais des aménagements, un peu comme on le fait pour un emploi. »
« Ma situation est particulière et il n’y a pas beaucoup de prêtres qui ont des enfants, mais par contre on le voit de plus en plus. On constate qu’il y a des gens qui ont des vocations de plus en plus tardivement après avoir vécu leurs expériences de vie », explique l’homme de 60 ans.
« Pour ma part, je sens que les paroissiens sont en grande majorité très heureux de savoir que j’ai eu une vie de famille, avec ses joies et ses difficultés. J’ai connu ce qu’est de vivre avec des enfants, puis avec des adolescents et maintenant des adultes. Les gens sont plus à l’aise de me confier des choses, car ils savent que mes connaissances ne viennent pas que de la théorie. J’ai cette spécificité », ajoute celui qui est également recteur de la basilique Sainte-Anne à Varennes.
« Quand on m’a approché, j’ai bien réfléchi, car il s’agit d’un mandat de six ans et je crois avoir la santé pour relever ce défi. Je me suis dit que c’est une grosse responsabilité, mais j’ai le goût de le faire. C’est une très belle paroisse! Elle a beaucoup d’histoire! »
« J’ai pu constater que les gens ici sont très gentils, très accueillants. Je suis ici depuis près de six mois et j’observe encore beaucoup, car je veux bien connaître le milieu, les gens qui le composent, les bénévoles, leurs habitudes, etc. Je ne veux pas brusquer les gens. »
Aller parmi le monde
« Cela dit, ça demande beaucoup d’énergie et il faut faire beaucoup de réunions parce que je m’occupe des paroisses Sainte-Anne de Varennes, Saint-François-Xavier de Verchères, Sainte-Théodosie de Calixa-Lavallée, Sainte-Trinité de Contrecœur et Saint-Laurent-du-fleuve, également de Contrecœur. Certaines d’entre elles éprouvent des difficultés financières et l’on doit établir un carnet de santé des lieux. »
« Mais mon rôle premier, c’est la pastorale; c’est de porter la bonne nouvelle à celles et ceux qui en ont besoin. Aussi, j’ai quelques projets, dont l’appel du pape François qui demande d’aller parmi le monde, d’aller au-devant des gens et c’est ce que j’ai commencé à faire en prenant part au plus récent Déjeuner du maire de Varennes. »
« J’entends aussi aller dans la pastorale sociale, comme visiter l’organisme L’Ouvroir et l’Action bénévole de Varennes, par exemple. J’aimerais aussi aller visiter les gens en CHSLD et même organiser éventuellement un groupe de visite, non pas pour évangéliser, mais d’être présent avec un esprit de foi, s’intégrer pour aider les gens. Il y a tellement de choses à faire! », de conclure le curé Mario Desrosiers avec un sourire contagieux.

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