Alexandre Da Costa devient le chef attitré de l’Orchestre symphonique de Longueuil

Photo de Daniel Hart
Par Daniel Hart
Alexandre Da Costa devient le chef attitré de l’Orchestre symphonique de Longueuil

Le conseil d’administration de l’Orchestre symphonique de Longueuil a tranché : le violoniste de réputation internationale Alexandre Da Costa, âgé de 39 ans, accède au poste de chef et directeur artistique de l’OSDL. Il remplace Marc David qui se retire après 25 ans de service au pupitre de cet orchestre. Un comité de sélection a évalué plus d’une cinquantaine de candidatures avant d’arrêter son choix. « Le CV d’Alexandre nous a surpris; il arrive avec un riche bagage d’expérience qui l’a mené à être soliste et chef invité pour plusieurs concerts et récitals en Amérique, en Europe, en Océanie et en Asie. Il a passé le processus d’entrevue et après plusieurs discussions, nous avons convenu d’une entente. Il a été celui qui a répondu au plus grand nombre de critères que nous recherchions », a expliqué le président du CA de l’OSDL, Jean-Marc Léveillé.
Surtout reconnu comme virtuose du violon, M. Da Costa dirigera les musiciens de l’OSDL pour la première fois au concert d’ouverture de la saison 2019-2020, le 3 octobre. D’ici là, Marc David termine son mandat. « Après plusieurs années de préparation, je suis prêt à partager avec les musiciens de l’Orchestre ma vision de la musique dans une approche de collaboration et de travail d’équipe. J’ai très hâte de communiquer ma passion de la musique et de faire vivre de belles émotions au public, » a soutenu le nouveau chef.
Avec son arrivée, l’OSDL prendra un léger virage sans que ce soit un tournant majeur. M. Da Costa a l’intention de partager ses idées et de faire évoluer l’Orchestre. « Je veux continuer de proposer une programmation dans laquelle les gens se reconnaissent en présentant de grandes œuvres symphoniques connues et aimées, des pièces marquantes. Mais s’ajoutera plus d’audace dès l’an prochain non seulement par les oeuvres choisies, mais aussi par ceux qui vont les interpréter. Ce sera diversifié », explique-t-il.
En fait, l’objectif de cette nouvelle orientation consiste à aller chercher un nouveau public et à le fidéliser en programmant une concoction d’œuvres connues et d’autres, inédites. Avec cette transition, l’OSDL compte évoluer et se démarquer par une signature artistique qui lui soit propre.
En pays de connaissance
Souvent invité comme violoniste soliste à certains concerts de l’OSDL depuis une vingtaine d’années, M. Da Costa connaît les musiciens qu’il aura à diriger. Même qu’il a étudié avec certains d’entre eux. Il souhaite leur transmettre son enthousiasme et partager l’expérience qu’il a acquise à titre de chef en Europe et en Australie. Il se dit très reconnaissant d’avoir été choisi pour diriger l’Orchestre.
Ses nouvelles responsabilités le contraindront-elles à mettre en veilleuse sa carrière de musicien soliste? Pas vraiment. S’il entend dédier la majeure partie de son temps et de ses énergies à ses fonctions au sein de l’OSDL, il prévoit tout de même continuer à jouer à l’extérieur du pays, comme violoniste invité, des œuvres qu’il juge importantes avec des orchestres qui l’intéressent. En parallèle, il poursuivra son rôle de directeur artistique au Festival international Hautes-Laurentides, un poste qu’il occupe depuis sept ans. Il souhaite d’ailleurs que l’OSDL puisse y offrir une prestation. D’ici là, M. Da Costa compte se pencher sur l’élaboration de la prochaine saison de l’OSDL.

 

Feuille de route d’Alexandre Da Costa

En 1998, à l’âge de 18 ans, Alexandre Da Costa obtint une maîtrise en violon et étudia ensuite auprès du célèbre Zakhar Bron en Europe. En 2010, il gagne le prestigieux Prix Virginia-Parker, une des plus grandes distinctions culturelles du Canada. Gagnant de nombreux premiers prix nationaux et internationaux, ce violoniste a été soliste et chef d’orchestre invité pour près de 2000 concerts et récitals en Amérique, en Europe, en Océanie et en Asie. Il a joué dans les plus grandes salles du monde comme le Musikverein de Vienne, la Philharmonie de Berlin et le Carnegie Hall de New York, avec des orchestres prestigieux comme l’Orchestre Philharmonique Royal de Londres, l’Orchestre symphonique de Montréal, l’Orchestre symphonique de Berlin, l’Orchestre symphonique de Vienne, la Philharmonique de Prague et l’Orchestre symphonique de Toronto, sous la baguette de chefs tels que Rafael Frühbeck de Burgos, Lorin Maazel, Yannick Nézet-Séguin, Leonard Slatkin et Vasily Petrenko. Menahem Pressler et Elizabeth Leonskaya figurent parmi ses collègues de musique de chambre. En tant que chef d’orchestre, il s’est perfectionné auprès de Christian Schulz et Josep Caballé-Domenech en Autriche et en Allemagne. Doctorant en Australie, il a été directeur musical des orchestres symphonique et de chambre du Western Australian Academy for the Performing Arts. Il a récemment dirigé le Wiener Symphoniker, la Real Orquesta de Cámara Reina Sofía, le Fremantle Chamber Orchestra et la Orquesta Sinfónica Virtuosos de Venezuela.
Il a enregistré plus de 25 CDs comme soliste dont les Concertos pour violon de Michael Daugherty avec l’Orchestre symphonique de Montréal, sous étiquette Warner Classics International. Cet album a gagné le Prix JUNO 2012 dans la catégorie « Album classique de l’année ». Il enregistre maintenant pour SONY Classical. Il a été chef de département et professeur associé à l’Université Edith Cowan (Australie) de 2014 à 2018 et est présentement directeur artistique du Festival international Hautes-Laurentides depuis 2012. Ce musicien a la chance de jouer sur le Stradivarius « Deveault » de 1701, prêté par ses amis Maryse et Guy Deveault.

Partager cet article