En passant dans l’un ou l’autre des parcs industriels de la région, on ne peut qu’être frappé par la quantité de pancartes « Nous embauchons », signe que les entreprises de la MRC peinent à pourvoir les postes vacants. Devant cette situation problématique, les mairesses de Contrecœur, Maud Allaire, et de Sainte-Julie, Suzanne Roy, font partie d’une mission économique de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) afin de participer au Salon du travail et de la mobilité professionnelle, du 13 au 19 janvier prochains, pour faire la promotion de leur coin de pays et attirer une main-d’œuvre qualifiée outre Atlantique.
Lors de cette mission économique, les membres de l’UMQ participeront à la section « J’ose le monde! » du Salon installé à la Grande halle de la Villette à Paris. Près de 25 000 visiteurs sont attendus à cette occasion. La délégation québécoise sera composée de la présidente ex officio de l’UMQ, Suzanne Roy, de Maud Allaire qui siège à la Commission sur le développement économique, et des maires de Deux-Montagnes, Matane et Saint-Donat, sous la direction d’Alexandre Cusson, président de l’UMQ et maire de Drummondville.
Son organisme tiendra un kiosque pour rencontrer des demandeurs d’emploi et mettre en vitrine les avantages et bénéfices d’une carrière ici. « Le Québec vit une réelle pénurie de main-d’œuvre. Plus de 100 000 emplois sont à combler et les municipalités ont un rôle central à jouer pour attirer les talents de partout dans le monde. Nous prenons l’initiative en lançant cette mission économique», a déclaré M. Cusson.
D’autres solutions prendront forme
Jointe quelques jours avant son départ, Suzanne Roy, qui est également préfet de la MRC de Marguerite-D’Youville, est bien placée pour constater le manque criant de main-d’œuvre qualifiée. « Les entreprises d’ici ont beaucoup de difficultés à recruter des employés. Il y a des responsables des ressources humaines qui ne savent plus à quel saint se vouer. »
« Des dirigeants m’ont approchée pour les aider à trouver des solutions, car ils ont des besoins criants. À court terme, nous avons placé des offres d’emploi sur ma page Facebook et aussi nous avons créé un onglet sur le site Internet de la Ville où les entreprises peuvent afficher les emplois à combler. D’autres initiatives prendront forme au cours des mois à venir et la MRC sera mise à contribution pour alléger ce problème. »
En vue de cette mission, la Ville a élaboré un dépliant intitulé « Il est où le bonheur? », un clin d’œil au grand succès de Christophe Maé et au surnom de Sainte-Julie, la Ville du bonheur. Dans la brochure, on énumère les raisons qui font que le palmarès MoneySense place Sainte-Julie parmi les meilleures villes au Canada pour élever un enfant en 2018, et aussi dans le top 100 des municipalités canadiennes où il fait bon vivre.
On rappelle également dans le document que Sainte-Julie est située à quelques minutes du parc national du Mont-Saint-Bruno et d’une station de ski, ainsi qu’à 20 minutes de Montréal et une heure de la frontière avec les États-Unis. Une grande place est finalement laissée aux témoignages de Français vivant depuis plusieurs années à Sainte-Julie.
Dans le cadre de la mission, Suzanne Roy fera notamment la promotion des trois entreprises locales, soit Labplas, spécialisée dans la fabrication de produits d’échantillonnage stériles aux fins d’analyses, Bousquet technologies, qui conçoit et fabrique sur mesure des centrales de chauffage, de climatisation et de ventilation de haut de gamme, ainsi que le groupe Novatech, un fabricant de portes d’entrée, de fenêtres de porte, de portes patio et de verres scellés sur mesure.
Pour sa part, la mairesse de Contrecœur était à l’extérieur du pays au moment d’écrire ces lignes, mais on sait qu’elle fera également la promotion de sa ville et ses entreprises auprès des futurs employés français. Une entrevue à son retour de mission en France permettra d’en savoir plus sur les différentes démarches entreprises dans le cadre de la délégation de l’UMQ.
Changements climatiques et pacte fiscal
Au cours de cette semaine fort chargée, les représentants québécois rencontreront également diverses associations et diplomates français, notamment l’Association des maires de France, la Chambre de commerce France-Canada, l’ambassadrice du Canada en France, Isabelle Hudon, et la déléguée générale du Québec à Paris, Line Beauchamp.
Il est important de noter qu’un autre volet de cette mission portera sur l’important dossier des changements climatiques. Des échanges à ce sujet sont prévus avec l’Association des maires de France, le bureau de la mairesse de Paris et les instances de Cités et gouvernements locaux unis (CGLU), entre autres.
De plus, à l’aube des importantes négociations sur le pacte fiscal qui auront lieu entre le gouvernement du Québec et les municipalités, les représentants de l’UMQ comptent bien échanger à propos des précédents vécus à ce chapitre par les maires de France.
« En 2019, nous allons négocier le pacte fiscal, rappelle Suzanne Roy. Au cours des récentes élections provinciales, toutes les formations politiques se sont engagées à verser aux municipalités un point de pourcentage de la taxe de vente du Québec (TVQ) pour les aider à se financer. Nous allons chercher l’expertise des Français en ce domaine, car ils bénéficient déjà de mesures similaires. Notre agenda sera très chargé! On se lèvera très tôt et on se couchera très tard! », de sourire la mairesse qui se promet de trouver des solutions tant sur le plan économique, environnemental que sur le plan fiscal.
