Rapport d’Antoine Pécaudy à Louis XIV, Roy de France

Communiqué de presse 350e de Contrecoeur
Rapport d’Antoine Pécaudy à Louis XIV,  Roy de France
Rapport d’Antoine Pécaudy à Louis XIV, Roy de France en ce 31 décembre de l’an de grâce 2018 (Photo : Courtoisie)

Rapport d’Antoine Pécaudy à Louis XIV,
Roy de France en ce 31 décembre de l’an de grâce 2018
Contrecoeur, le 31 décembre de l’an de grâce 2018
Louis XIV, Roy de France, Versailles

Rapport sur l’état de la seigneurie de Contrecoeur en l’an de grâce 2018

Votre Majesté,

Tel que convenu, votre fidèle et loyal sujet désire vous informer de l’état de la seigneurie de Contrecoeur, 350 années après sa fondation.
Quelle ne fut pas ma surprise d’arriver en janvier dernier au moment même où mes censitaires étaient à la fête, et quelle fête! Un feu d’artifice, des flammes qui jaillissaient tout autour des gens, de la musique et même une chanson, un hommage à ma seigneurie, chantée par des enfants. Je ne pouvais mieux tomber et de plus j’appris ce soir-là que les célébrations dureraient toute l’année! Il n’y a pas qu’à Versailles qu’on sait fêter.
Même en hiver les familles avaient le cœur à la fête, que ce soit à la Fête des flocons ou au Festival de la brimbale. Tous ont trouvé le moyen de célébrer sur la neige et même sur la glace du majestueux fleuve Saint-Laurent.
Et que dire des activités sportives, un Grand prix cycliste provincial, un spectacle de karaté, une expédition à la rame dans les fabuleuses îles de Contrecoeur, un tournoi de pétanque régional, une grande finale provinciale d’un challenge cycliste, le skatefest, une course des lumières, un tournoi de soccer régional et une course de boîte à savon! Un homme a même réussi à affronter 25 joueurs d’échecs en simultané dans un parc de la ville, par une belle journée d’été. L’énergie et la forme physique de vos loyaux sujets sont remarquables.
Et ce n’est pas fini…Des événements culturels qui feraient l’envie du Château de Versailles. Trois spectacles ont été produits en salle : un premier de Paul Daraîche, un autre de Marc Hervieux et un concert d’orgue de François Zeitouni, reconnu de par le monde pour son art. En réalité, s’ajoutent à ces trois spectacles d’autres activités culturelles dont un festival jeunesse présentant de jeunes talents régionaux, un symposium regroupant 34 artistes peintres et sculpteurs et que dire de la Fête nationale et des Diableries qui ont su éblouir la population de Contrecoeur et des seigneuries environnantes de Boucherville, Varennes, Verchères, St-Ours et Saurel. Il y avait des artistes de renommée internationale, et pour les acclamer, on dit même que certaines gens sont venues d’aussi loin que d’Australie. Sûrement que ces seigneurs vous feront part de ce qu’ils y ont vu et entendu.
La fête s’est aussi propagée au parc Cartier-Richard, à la maison Lenoblet-du-Plessis et dans un centre multifonctionnel. Les censitaires ont pu participer à un événement Micros (bières et musique), à quatre rendez-vous culturels au parc Cartier-Richard, à l’événement Contrecoeur joue, à une exposition sur l’industrie de la chaussure et à un spectacle d’humour.
Difficile à croire, mais même mes fidèles soldats du régiment de Carignan-Salières sont venus me rejoindre au parc Cartier-Richard lors de la journée dédiée à l’histoire et à moi-même, votre humble serviteur : « Pécaudy débarque à Contrecœur », quelle surprise ce fut! De plus, une exposition sur Contrecoeur en Nouvelle France 1668-1868 a été présentée.
La paroisse Sainte-Trinité a célébré cinq messes thématiques au cours de l’année pour souligner ce 350e anniversaire. Je dois également vous informer que les jeunes de Contrecoeur ont échangé mon épée qui avait livré de nombreuses batailles pour une épée dite laser qui me permettra d’illuminer le monde sur mon passage. Et croyez-moi, votre Majesté, ça marche! Grâce à cette épée j’ai pu illuminer une rue entière et ainsi lancer pour une dernière fois cette année une fête qui laisse présager que dans 25 ans ils auront encore le goût de fêter. À preuve, même si c’était officiellement la fin de cette année de festivités, les citoyens se sont quand même rassemblés dans le parc Cartier-Richard pour célébrer une toute dernière fois ensemble la fête de Noël. Votre Majesté, je puis vous assurer que cette année restera gravée dans ma mémoire et dans celle de tous les habitants de la seigneurie. D’ailleurs des lègues continueront de rappeler cette année formidable :

Une chanson d’amour, un hymne à notre ville, « 350 ans d’bonheur pour Contrecœur » une création de Magalie Bélanger avec la collaboration des élèves des deux écoles de Contrecœur;
Une splendide courtepointe commémorant le 350e anniversaire de Contrecoeur réalisée par le Cercle de Fermières;
Un merveilleux livre qui retrace par ses photos les chemins de la petite histoire de Contrecœur, grâce au dévouement de Robert Binette et Suzanne Parmentier;
Un four à pain ancestral construit pour l’éternité sur le magnifique site du moulin banal;
Un emblème aviaire pour la ville, soit le cardinal rouge, un choix populaire piloté par Raymonde Tessier, Michel Surprenant et Denis-Charles Drapeau;
Un parc nature aménagé pour la marche en été et la raquette en hiver grâce à nos partenaires : la ville de Contrecoeur, ArcelorMittal, Grantech et le Port de Montréal;
Et même un ordre honorifique, l’ordre de Pécaudy qui a été décerné à madame Suzanne Parmentier, un nom qui ne vous est sûrement pas inconnu puisque depuis cinq décennies elle s’est dévouée à la préservation du patrimoine et de l’histoire de Contrecœur. Elle fut une pionnière dans l’établissement des relations amicales entre vos sujets de Saint-Chef en Dauphiné et ceux de Contrecœur.

Lors de la soirée de clôture des Fêtes, nous avons eu l’immense privilège de recevoir de vos sujets de Saint-Chef un livre retraçant mes origines et relatant l’évolution des relations entre ces deux communautés qui ont partagé mon histoire. Lorsque vous vous rendrez en Dauphiné, je vous prie de les honorer de votre présence et de transmettre aux gens de Saint-Chef notre profonde gratitude pour ce chaleureux souvenir.
Votre Majesté, je vous devine envieux de l’année festive que vient de vivre la seigneurie de Contrecœur et je soupçonne que vous souhaitiez connaître la recette pour réussir des fêtes de cette ampleur à Versailles. J’ai bien sûr fait mon enquête, et je sais comment faire, je vous partage leur secret :
Premièrement, il s’agit tout simplement de réunir la meilleure équipe:
Yves Beaulieu, vice-président
Pier-Yves Caisse, logistique
Denis-Charles Drapeau, communications
Elizabeth Handfield, relations avec les partenaires
Gabriel Laprade, activités culturelles
René Laprade, président
Catherine Paquette, trésorière
Alain Levasseur, activités sportives
Suzanne Parmentier, historique
Conseillers municipaux
André Gosselin, conseiller municipal
Claude Bérard, conseiller municipal
Steve Hamel, conseiller municipal
et Jean-Luc Duchesne, directeur du service loisir et culture, représentant de la Ville de Contrecoeur. À cette équipe de rêve s’ajoute une coordonnatrice dévouée et efficace, Martine Lizotte.
Deuxièmement, il faut obtenir le support de partenaires financiers profondément engagés auprès de leur communauté, tels que ceux-ci : http://350contrecoeur.ca/nos-partenaires/
Troisièmement, il faut obtenir la collaboration et l’engagement des partenaires culturels, sportifs et communautaires de la seigneurie, et bâtir avec eux une programmation à l’image de Contrecoeur.
Quatrièmement, il faut avoir une population dynamique et participative qui a le cœur à la fête. Malheureusement, votre Majesté, je crois que ces ingrédients, gages de succès, n’existent qu’à Contrecœur.
Je remercie tous les acteurs et sujets. J’ai passé une année fantastique qui restera gravée dans la mémoire collective des gens d’ici. Votre Majesté, je souhaite sincèrement avoir la chance de vous présenter le prochain rapport sur l’état de la seigneurie de Contrecoeur en l’an de grâce 2043.

Votre dévoué et fidèle sujet,

Antoine Pécaudy, Sieur de Contrecoeur

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