Des dons qui font du bien aux personnes handicapées et à leur famille

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Par Diane Lapointe
Des dons qui font du bien aux personnes handicapées et à leur famille
Denis Le Blanc et Benoit Duval, conseillers municipaux à la Ville de Varennes, Michelle Charbonneau, administratrice à l’AEAHBV, Denis Leblanc, fondateur de cet événement-bénéfice, Roger Maisonneuve, directeur général de la Ville de Boucherville et Hélène Gagné, présidente de l’AEAHBV.

L’Association des enfants et adultes handicapés de Boucherville et Varennes (AEAHBV) a reçu un bon coup de pouce de la communauté. Grâce à l’organisation de deux soupers-bénéfices, les 28 novembre et 5 décembre derniers, une somme de 12 500 $ a été amassée.
Depuis 18 ans, l’association organise des soupers qui rassemblent des donateurs issus du monde des affaires ou ayant un lien avec l’association (parents, familles, amis). Les profits récoltés permettent d’offrir plusieurs séjours en camps et des activités ludiques et stimulantes à une cinquantaine de jeunes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme et, par conséquent, du répit à leur famille.
Grâce au soutien de ses partenaires, l’AEAHBV a, au cours de la dernière année, créé un nouveau groupe pour adolescents. Ces derniers ont pris part à une panoplie d’activités et de sorties (camping, Arbre en arbre, match de football…) visant à développer leur autonomie et leurs relations sociales.
Des vies bouleversées du jour au lendemain
Catherine Nantel a raconté devant les gens présents à l’événement comment la vie de sa jeune fille alors âgée de 7 ans a été bouleversée après avoir subi plusieurs crises d’épilepsie (épisode de status epilepticus) qui lui ont malheureusement laissé de lourdes séquelles.
« Avant le 28 mai 2015, j’avais un quotidien que je tenais pour acquis. Je ne le savais pas encore, mais ce jour-là allait changer notre vie… mais surtout celle de ma fille. Son cerveau était constamment en crises d’épilepsie et, hospitalises aux soins intensifs de l’hôpital de Montréal pour enfants, tous les moyens traditionnels de la médecine n’arrivaient pas à arrêter les crises. Elle en faisait aux 15 minutes, 24 heures par jour. Elle en a tellement subi qu’à chaque imagerie par résonance magnétique (IRM), les médecins constataient de plus en plus de dommages au cerveau.
Au bout de 21 jours, les crises d’épilepsie se sont calmées. Puis ça a été le choc. Il nous a fallu faire face aux dommages au cerveau que ces crises d’épilepsie avaient induits chez Zoé. Elle ne parlait plus, ne nous reconnaissait plus, n’arrivait plus à bouger ni à marcher. Elle était gavée par un tube, et aux couches. On a compris que la pente serait incroyablement longue à remonter. Zoé allait demeurer déficiente intellectuelle et épileptique.
Les défis qui se sont présentés à nous depuis sont innombrables. Zoé a passé un an à la maison à ne faire que des thérapies avant qu’on se décide à explorer les possibilités. La scolarité, les loisirs, le camp de jour, les amis, les relations sociales. Tout est devenu compliqué. J’ai entrepris des démarches pour lui trouver de nouveaux loisirs, des amis, un camp de jour. On a trouvé l’Association des enfants et adultes handicapés de Boucherville et Varennes par hasard et l’été dernier, elle nous a remis sur la route des petits bonheurs quotidiens.»

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