Budget de 427 M $ à Longueuil, en hausse de 3,6%

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Par Daniel Hart
Budget de 427 M $ à Longueuil, en hausse de 3,6%

Le conseil municipal de Longueuil a adopté cette semaine le budget de la Ville pour l’année 2019. Celui-ci s’élève à 427 M $, en hausse de 14, 7 M $ ou 3,6% par rapport à celui de 2018. En ce qui a trait à la taxation, les propriétaires d’immeubles de 1 à 5 logements bénéficieront d’un gel de taxes. Toutefois, certains parmi eux pourraient faire face à un ajustement en raison de l’effet du nouveau rôle d’évaluation 2019-2021. La Ville n’a pas été en mesure de préciser, au moment de mettre sous presse, combien de propriétaires de maisons unifamiliales n’auront pas d’augmentation en tant que telle. Une résidence moyenne à Longueuil vaut 310 000 $ au rôle. Pour une propriété de cette valeur, les taxes s’élèvent à 2820 $.
Les bâtiments de 6 logements et plus feront face à une augmentation moyenne de 8,40%, la valeur au rôle d’évaluation ayant bondi de beaucoup, c’est-à-dire d’environ 13 %.
Compromis
La mairesse Sylvie Parent a qualifié cet exercice budgétaire de budget de compromis. « Il est le résultat d’un arbitrage et de consensus qui a pour effet de reporter à plus tard des défis importants reliés, entre autres, aux infrastructures et au développement social et communautaire ». En fait, Mme Parent aurait plutôt préféré imposer une légère augmentation de taxes d’environ 0,5 % aux contribuables afin d’avoir la marge de manoeuvre nécessaire pour que la Ville puisse investir davantage dans les infrastructures routières et mieux répondre aux attentes des organismes sociocommunautaires. Toutefois, l’Opposition en a décidé autrement. Les élus de Longueuil Citoyen, majoritaires au sein de la Commission des finances et des ressources humaines, tenaient à un gel de taxes afin de respecter l’un de leurs engagements lors de la dernière campagne électorale.
Revenus
Depuis quelques années, Longueuil connaît une vague de croissance soutenue. Plus de 4,7 M $ de revenus additionnels ont garni les coffres de la Ville en raison du développement immobilier. À cette somme s’ajoutent quelque 6,6 M $ de revenus supplémentaires, une résultante des droits de mutation et de l’émission des permis de construction.
Dépenses
Du côté des dépenses, les contributions et la quote-part à l’agglomération accaparent à elle seules 165,5 M $, soit 5 M $ de plus qu’en 2018. Au 31 décembre prochain, la dette à long terme de la Ville atteindra 359,9 M $.
PTI
Plusieurs projets sont inscrits pour les années à venir au Programme triennal d’immobilisations pour un total de 361 M $ répartis sur trois ans dont 152 M $ en 2019. En tête de lice des investissements prévus l’an prochain, 7 M $ pour le réaménagement du pôle Roland-Therrien qui conduira à la construction de 7000 nouvelles unités d’habitation et 2 M $ dans le développement de la zone aéroportuaire.
Au chapitre des bâtiments, la Ville prévoit investir 2, 7 M $ dans des études et la préparation de plans et devis pour le futur complexe culturel Place Charles-Le Moyne, un projet dans ses cartons depuis de nombreuses années, évalué à quelque 60 M $. Une subvention de 20 M $ de Québec est déjà prévue pour cette réalisation mais il reste à trouver le financement pour les 40 M $ restants. Selon une source municipale, la construction de cette infrastructure est attendue en 2020 ou 2021.

 

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