Quatre Bouchervillois découvrent le Canada à vélo

Photo de Diane Lapointe
Par Diane Lapointe
Quatre Bouchervillois découvrent le Canada à vélo
Gaétan Bisaillon Denise Filion, Michel Lebel et Gilles Paquin ont pédalé de Vancouver à Montréal en 52 jours.

Des Rocheuses… au Mont-Royal !
C’est à coups de pédale que quatre Bouchervillois ont découvert le Canada l’été dernier. Partis à l’aventure avec un groupe de Vélo Québec durant 52 jours, soit du 3 juillet au 22 août, les cyclistes ont parcouru 5 500 km sur leur bécane, de Vancouver à Montréal.
Chaque jour, ils roulaient en moyenne 125 km. Certains circulaient rapidement, tandis que d’autres, plus contemplatifs, comme les Bouchervillois, prenaient plus leur temps pour apprécier la beauté des paysages. « Ce n’est pas une course, mais plutôt un grand tour », précise Gaétan Bisaillon. « Rouler à 25 km/h est la vitesse parfaite pour profiter de l’environnement », ajoute Michel Lebel.
Drôlement en forme, Gaétan Bisaillon, Denise Filion et Gilles Paquin sont dans la jeune soixantaine, tandis que Michel Lebel est à l’aube de ses 60 ans. L’âge moyen du groupe de 32 cyclistes se situe autour de 59 ans, alors que le plus vieux est âgé de 73 ans et le plus jeune, un Français, a 47 ans. Ils ont tous en commun la passion du vélo.
Il faut être en très bonne condition physique pour réaliser un tel périple. « La majorité des cyclistes avait une grande expérience de la pratique du vélo, de 10 à 15 ans. Il faut avoir été capable de rouler une distance de 1800 km à 2000 km en deux ou trois mois, assure Michel Lebel. Il faut être habile pour réparer un vélo en cas de bris et bien s’alimenter durant le voyage. Les aliments riches en protéines et en glucides sont essentiels. »
La plupart des cyclistes avaient des collations de noix et des barres tendres durant leur randonnée. Des arrêts dans de petits restos étaient aussi prévus les midis, tandis que de retour le soir, la majorité aimait bien siroter une bière et manger des pâtes.
Dans une bulle
Étonnamment, le défi est relativement facile à réaliser, si l’on se fie aux dires des cyclistes. « Quand on se déplace, le monde extérieur n’existe pas. On est comme dans une bulle. Je m’attendais à être plus fatigué à la fin des journées, bien qu’il nous soit arrivé d’être brûlés », raconte Michel.
« Nous avions un cahier de route, et un guide nous accompagnait », mentionne Denise Filion, ancienne conseillère municipale à Boucherville, et maintenant guide à l’occasion pour Vélo Québec. Pour la traversée du Canada, elle y était en tant que touriste. « La troisième journée, nous avons monté 1 827 mètres sur une distance de 60 km. Le 10e jour a été le pire, nous avons effectué une montée positive de 2 315 mètres sur 145 km », se remémore-t-elle. « Nous avons atteint le col Rogers à 1 330 mètres d’altitude. En redescendant, je n’ai pas touché les pédales du vélo durant 12 km. On a atteint le 60 km/h », raconte Gaétan Bisaillon. « Il faut savoir comment descendre rapidement et de façon sécuritaire », précise pour sa part Michel. Et bizarrement, la traversée des Prairies n’a pas été facile, car les cyclistes devaient faire face à de gros vents.
Heureux de leur expérience, les quatre voyageurs qui se sont rencontrés là-bas ont eu plusieurs coups de cœur; Kelowna, Winnipeg, Régina, Calgary, Banff, et Vancouver… Ils ont apprécié l’esprit de groupe. « Je répèterais ce tour n’importe quand. On devient tissé serré », souligne Michel. « C’est un beau défi personnel et sportif », ajoute Gaétan.
De retour à Montréal, Michel pour sa part, a décidé de poursuivre sa randonnée vers Terre-Neuve.

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