Les agriculteurs de la Montérégie veulent que le gouvernement freine l’augmentation de leur fardeau fiscal

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Par Daniel Bastin
Les agriculteurs de la Montérégie veulent que le gouvernement freine l’augmentation de leur fardeau fiscal
Près de 200 agriculteurs de la Montérégie se sont mobilisés récemment devant la direction régionale du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec afin de mettre plus de poids à leurs demandes. (Photo : UPA Montérégie)

La campagne électorale québécoise débutera le 23 août prochain et de nombreux enjeux seront discutés au cours des prochaines semaines. Pour leur part, les agriculteurs de la région veulent que le gouvernement mette en place des solutions durables afin de freiner l’augmentation de leur fardeau fiscal.
Ce sujet préoccupe beaucoup le monde agricole et c’est pour cette raison qu’environ 200 agriculteurs de la Montérégie se sont mobilisés récemment devant la direction régionale du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec afin de mettre plus de poids à leurs demandes. Il faut savoir à ce sujet qu’au-delà de 1 000 propriétaires d’entreprises agricoles ont signé une pétition afin d’appuyer l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Montérégie dans ses revendications.
« Le secteur agricole souhaite démontrer l’urgence de mettre en place des solutions durables. L’agriculture est un moteur économique qui assure l’occupation dynamique du territoire et le développement de nos communautés rurales. En effet, les taxes nettes pourraient doubler d’ici 2020. Pour certaines entreprises cela peut vouloir dire consacrer 22 % de revenus nets aux taxes foncières, alors que c’était 11 % en 2016 et 7 % en 2007. La rentabilité de nos fermes est menacée si l’on conserve l’actuel programme (PCTFA) et le mode d’évaluation des terres», a martelé Jérémie Letellier, 1er vice-président de l’UPA Montérégie.
Appui du député Stéphane Bergeron
Soulignons que neuf députés ont participé à la mobilisation afin de dénoncer la lenteur de la situation, dont Stéphane Bergeron (Verchères). Les agriculteurs ont pu également compter sur l’appui de Chantal Soucy, députée de Saint-Hyacinthe, Claire Samson (Iberville), Simon Jolin-Barette (Borduas), Véronique Hivon (Joliette), Sylvain Rochon (Richelieu), Diane Lamarre (Taillon), Alain Therrien (Sanguinet) et Dave Turcotte (Saint-Jean).
L’UPA Montérégie a aussi sollicité l’appui des MRC dans ce dossier en vertu de la Loi sur les compétences municipales en matière de développement local et régional. La MRC de Marguerite-D’Youville a soutenu l’UPA Montérégie par voie de résolution dans ses demandes au gouvernement, tout comme les MRC Acton, Haut-Saint-Laurent, Haut-Richelieu, Maskoutains et Jardins-de-Napierville.
Les députés libéraux n’étaient pas présents à la manifestation et l’UPA Montérégie entend bien se rappeler à leur bon souvenir au cours des prochaines semaines. Rappelons dans ce dossier que, dans sa lettre du 9 avril dernier, le ministre de l’Agriculture, Laurent Lessard, refusait de rencontrer l’UPA de la Montérégie afin de discuter du dossier des taxes foncières agricoles.
La Montérégie est la première région du Québec à amorcer des initiatives concrètes afin de mettre de la pression sur les élus dans le cadre de la prochaine élection provinciale, alors que les régions de l’Estrie, Lanaudière et Chaudière-Appalaches ont emboîté le pas.
Ce n’est pas d’hier que ce cri d’alarme des agriculteurs du Québec est resté sans réponse car, depuis 2005, aucune solution durable n’a été mise en place pour éviter le transfert du fardeau fiscal vers les entreprises agricoles, mais en plus, les taxes foncières sont passées de 35,7 à 62 M$…

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