Un nouveau service est maintenant offert pour prévenir la maladie de Lyme

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Par Daniel Bastin
Un nouveau service est maintenant offert pour prévenir la maladie de Lyme
Depuis le 13 juillet dernier, les pharmaciens de la Montérégie sont autorisés à administrer un antibiotique en prévention de la maladie de Lyme, soit le prophylaxie postexposition (PPE). (Photo : Shutterstock)

Au cours de cet été, la maladie de Lyme a été très présente dans les publicités du gouvernement du Québec et dans l’esprit des citoyens qui en entendaient de plus en plus parler dans les médias, multipliant du coup leurs inquiétudes et leurs préoccupations. Heureusement, les gens qui ont été piqués par une tique dans un secteur jugé très à risque pourront désormais consulter un pharmacien de la Montérégie qui évaluera si un antibiotique peut leur être prescrit afin d’éviter de développer la maladie.
En effet, depuis le 13 juillet dernier, une ordonnance collective a été émise par la directrice de santé publique de la Montérégie qui autorise les pharmaciens de la région à administrer un antibiotique en prévention de la maladie de Lyme, soit le prophylaxie postexposition (PPE).
Santé Montérégie indique à ce sujet que, pour recevoir cet antibiotique, il faut que la personne ait été piquée par une tique dans un secteur de la région où les tiques sont fréquemment infectées, c’est-à-dire principalement près des forêts et des boisés, où elles se regroupent.
Parmi municipalités où on a recensé une piqûre de tique et qui sont visées pour l’application de la PPE, on retrouve Sainte-Julie dans la MRC de Marguerite-D’Youville, ainsi que quelques municipalités voisines, soit Beloeil, La Présentation, Mont-Saint-Hilaire, Saint-Basile-le-Grand, Saint-Bruno, Saint-Charles-sur-Richelieu, Sainte-Madeleine, Saint-Mathieu-de-Beloeil et Saint-Marc-sur-Richelieu.
Précisons à cet effet qu’un groupe d’experts mandaté par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) est d’avis que la prophylaxie postexposition (PPE) à base de doxycycline peut être offerte à une personne qui a été piquée par une tique dans certains secteurs des régions de l’Estrie, de la Montérégie et de l’Outaouais, lorsque l’ensemble des critères suivants sont réunis : le délai entre le retrait d’une tique et le début de la PPE ne dépasse pas 72 heures; la tique est restée accrochée à la peau pendant 24 heures ou plus; il n’y a pas de contre-indication à la doxycycline; la personne a été piquée dans l’une des zones géographiques identifiées.
Une maladie en progression
Rappelons à ce sujet que la maladie de Lyme gagne du terrain en Montérégie puisque l’an dernier, le nombre de cas a pratiquement doublé comparativement à 2016, passant de 56 à 102. Au Québec, le tiers des personnes atteintes sont des Montérégiens.
« Même si la maladie est de plus en plus présente, il faut continuer à pratiquer des activités extérieures dans les boisés, les herbes hautes et les jardins situés à proximité des boisés, là où les tiques sont présentes. Mais il faut adapter nos comportements à cette nouvelle réalité : rester dans les sentiers, utiliser un chasse-moustiques, examiner son corps après une activité extérieure et retirer rapidement les tiques », a expliqué Dre Julie Loslier, directrice de santé publique de la Montérégie.
Il est important toutefois de préciser que c’est une maladie qui se traite bien. Le premier signe est une rougeur sur la peau qui s’étend sur cinq centimètres ou plus. Les autres symptômes les plus courants sont de la fatigue, de la fièvre et des douleurs musculaires ou articulaires. Lorsque la maladie n’est pas traitée, elle peut causer des problèmes cardiaques, de l’arthrite ou des atteintes au système nerveux.
En terminant, pour obtenir plus d’information sur la maladie de Lyme, la population est invitée à appeler Info-Santé 8-1-1 ou à consulter le portail www.maladiedelymemonteregie.com.

Les piqûres de moustiques et de tiques peuvent transmettre différentes maladies aux humains, notamment l’infection par le virus du Nil occidental (VNO) et la maladie de Lyme. Le meilleur moyen de s’en protéger est d’adopter des mesures de protection simples et éviter de se faire piquer.
Mesures pour se protéger des piqûres de moustiques
Voici quelques mesures que vous pouvez prendre pour réduire les risques de piqûres de moustiques:
• Portez des vêtements longs de couleur claire lorsque vous allez à l’extérieur, surtout durant les périodes d’activité des moustiques. Au Québec, les moustiques qui transmettent le VNO sont plus actifs la nuit, en particulier au coucher et au lever du soleil. Si vous voyagez à l’extérieur du Québec, renseignez-vous sur la présence de moustiques et sur les moments où ils sont le plus actifs.
• Utilisez un chasse-moustiques lors de vos activités extérieures. Pour ce faire, suivez les conseils d’utilisation d’un chasse-moustiques.
• Installez des moustiquaires en bon état sur les portes et les fenêtres de votre maison, ainsi que sur votre tente et votre abri de camping.
Mesures pour se protéger des piqûres de tiques
• Afin d’éviter les piqûres de tiques lorsque vous pratiquez des activités en forêt, dans les boisés ou les hautes herbes :
– Portez des vêtements longs et couvrez-vous le mieux possible;
– Utilisez un chasse-moustiques à base de DEET ou d’icaridine. Pour ce faire, suivez les conseils d’utilisation du chasse-moustiques;
– Privilégiez la marche dans les sentiers;
– Entretenez bien la végétation autour de votre maison, particulièrement près des aires de jeu des enfants. (Mention de source : Santé Montérégie)

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