Zone industrialo-portuaire Contrecœur–Varennes: un plan de prospection internationale se met en branle

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Par Daniel Bastin
Zone industrialo-portuaire Contrecœur–Varennes: un plan de prospection internationale se met en branle
Les maires de Varennes, Martin Damphousse, et de Contrecœur, Maud Allaire, entourent le président de la Zone IP de Contrecœur-Varennes et directeur général de la MRC de Marguerite-D’Youville, Sylvain Berthiaume.

Le dossier de l’agrandissement des installations du port de Montréal à Contrecœur représente 10 ans de travail pour l’équipe de la Municipalité régionale de comté (MRC) de Marguerite-D’Youville et, si les semences n’étaient pas visibles au cours des premières années, les efforts commencent à porter leurs fruits et il y a fort à parier que les récoltes seront des plus intéressantes pour un autre 10 ans, si ce n’est pas plus!
Dans le cadre de sa Stratégie maritime lancée en juin 2015, le gouvernement du Québec a reconnu Contrecœur et Varennes comme une des seize zones industrialo-portuaires (Zone IP) de la province. Un comité a été mis sur pied afin de consolider le déploiement et la promotion de la zone Contrecœur–Varennes et celui-ci regroupe le gouvernement du Québec avec six de ses ministères, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), la MRC de Marguerite-D’Youville et des représentants des deux villes.
« Ce qui est intéressant dans notre cas, c’est que la zone est située à 100 % en zone blanche et non en zone verte », d’expliquer le président de la Zone IP de Contrecœur-Varennes et directeur général de la MRC de Marguerite-D’Youville, Sylvain Berthiaume. « Nous avons pris comme modèle la ville et la région de Savannah, en Géorgie, aux États-Unis, pour favoriser notre développement. Il ne faut pas oublier que, dans un rayon de 1 000 kilomètres, nous avons un potentiel de 100 millions de consommateurs. Notre position est stratégique par rapport aux grands marchés nord-américains et canadiens. »
« Nous voulons être la porte d’entrée de la côte Est de l’Amérique du Nord selon le modèle développé à Savannah. Nous allons miser entre autres sur la tendance croissante de la conteneurisation des marchandises puisqu’aujourd’hui, de plus en plus de marchandises sont transportées par conteneurs plutôt qu’en vrac, par exemple le maïs et le grain. »
La plus importante transaction de l’histoire de Varennes
« Le volet portuaire est concentré à Contrecœur et, de son côté, Varennes a principalement comme atout les terrains de Pétromont achetés récemment par la Ville », rappelle pour sa part le maire, Martin Damphousse. « Après la décontamination des terres, nous avions bon espoir de vendre les 15 millions de pieds carrés puisqu’ils étaient bien situés, mais avec la création de la Zone IP, on a connu un élan supplémentaire! »
Cette acquisition de la Ville au coût de 16,5 millions de dollars a été rapidement rentable puisque, la semaine dernière, Varennes a procédé à la plus importante transaction de son histoire en matière de développement économique : une promesse de vente de l’ordre de 25,3 M$ avec l’entreprise de construction Divco pour une superficie de 6,3 millions de pieds carrés. « En un peu plus d’un an, il ne nous reste presque plus rien des 15 millions de pieds carrés de terrains à vendre! »
« Ce qui s’en vient sera aussi intéressant », souligne Sylvain Berthiaume. « Nous lançons cette semaine un plan de prospection internationale auprès des entreprises à travers le monde, en collaboration avec Investissement Québec et Montréal International, afin de faire la promotion de la Zone industrialo-portuaire Contrecœur–Varennes, qui s’est donné une image de marque récemment. Il y aura sûrement des développements sous peu. »
À ses côtés, la mairesse de Contrecœur, Maud Allaire, opine : « Le projet fait beaucoup parler à travers le Québec et, il y a quelques années, il n’était pas rare qu’on me demandait où était situé Contrecœur, mais là, on le sait très bien et ça fait parler beaucoup! » Mme Allaire rappelle que l’agrandissement du port de Montréal à Contrecœur devrait créer pas moins de 5 000 emplois durant sa construction et les installations donneront du travail à près de 1 000 travailleurs une fois qu’elles fonctionneront à plein régime.
De plus, avec l’effet de synergie et l’implantation d’entreprises connexes, les projections font mention d’un potentiel de plus de 20 000 emplois sur un horizon de 25 ans à travers le territoire englobant les six municipalités de la MRC et la région de Sorel-Tracy.

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