La Société du patrimoine tient à la sauvegarde des ruines de la Villa La Broquerie

Photo de Daniel Hart
Par Daniel Hart
La Société du patrimoine tient à la sauvegarde des ruines de la Villa La Broquerie

« Boucherville n’est ni Rome ni Athènes, mais elle a aussi ses ruines, porteuses de trois cents ans d’histoire. Elle a un devoir de mémoire envers celle-ci et de protection envers ces pierres », estime la présidente de la Société du patrimoine de Boucherville, Madeleine Parenteau. Pour la deuxième fois en 24 ans, des travaux de restauration des vestiges de la Villa La Broquerie sont devenus nécessaires. La Société du Patrimoine de Boucherville s’est associée à la Ville afin d’entreprendre une restauration qui respectera l’authenticité architecturale des lieux et assurera sa pérennité.
Présente au Déjeuner du maire le 2 juin dernier, Mme Parenteau a fait un survol historique de ce que fut ce bâtiment en pierre dont il ne reste que quelques vestiges. En 1697, Jacques-Charles de Sabrevois, époux de Jeanne, fille de Pierre Boucher, devient propriétaire de ce coin de terre. Son fils Charles y construira un manoir nommé Château Sabrevois, 38 ans plus tard. Les Sabrevois ne l’habiteront pas mais ils en demeureront propriétaires jusqu’en 1779. Ce sont plutôt les Boucher de la Broquerie qui en seront les occupants et en deviendront les possesseurs jusqu’en 1882. À cette époque, Mgr Alexandre Taché, fils d’Henriette Boucher de la Broquerie –Taché, hérite du domaine et le cède aux Jésuites cinq ans plus tard. Ceux-ci l’utilisent comme résidence d’été avant d’y tenir plus tard des retraites fermées. Les nouveaux propriétaires nomment alors le bâtiment ancestral Villa La Broquerie en mémoire de la mère de Mgr Taché.
En 1952, les Jésuites y cessent leurs activités. Il faudra ensuite attendre jusqu’en 1974 pour que la Ville acquière le site. Durant la décennie ’70, le bâtiment a été détruit à la suite de vandalisme; voilà pourquoi il n’en reste que des ruines.
En 1994, considérant que celles-ci avaient une valeur à préserver, la Société du Patrimoine décide de les restaurer et de les mettre en valeur. Depuis ce temps, les éléments et le vandalisme ont à nouveau fait leur œuvre de destruction au fil des ans. Voilà pourquoi, à l’occasion de son 35e anniversaire, la SPB a choisi d’offrir en cadeau aux citoyens, avec l’aide de la Ville, une nouvelle restauration des lieux. Cette fois, les vieilles pierres seront mieux protégées grâce à l’expertise de spécialistes dans le domaine.

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