Alex Harvey, l’athlète bombardé de questions à De Mortagne

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Par Diane Lapointe
Alex Harvey, l’athlète bombardé de questions à De Mortagne
Depuis plusieurs années, Alex Harvey envoie des messages d’encouragement et de persévérance aux jeunes. Il est ici entouré d’élèves de l’école secondaire De Mortagne.

Le fondeur canadien le plus décoré de l’histoire en dehors des Jeux olympiques, Alex Harvey, a rencontré les élèves de l’école secondaire De Mortagne, le 25 avril dernier.
L’athlète qui a été proclamé cinq fois champion du monde en ski de fond et qui a raté de peu le podium aux Jeux olympiques de PyeongChang, a su capter l’attention des jeunes qui, après avoir écouté sa conférence, l’ont bombardé de questions.
Combien de temps allez-vous encore compétionner? «Je ne sais pas. Je vis maintenant une année à la fois. On va voir l’an prochain à pareille date si je suis autant motivé que je le suis en ce moment pour faire une autre saison de compétitions.»
Qu’est-ce que ça prend pour être un excellent fondeur? « C’est un ensemble d’éléments, mais ça part avec un talent physique. L’entraînement dans un sport d’endurance a peut-être plus d’effet que dans une discipline d’habileté. Il faut également être bien entouré pour exploiter à fond son potentiel. Le fait d’être dans un bon groupe (avec des athlètes plus performants que soi) nous tire vers le haut.»
Quelles sont vos stratégies de gestion des échecs et comment réagissez-vous ? « Bien que l’échec ne soit pas aussi grand qu’un deuil, je pense personnellement qu’il est important de vivre l’émotion de la déception. Je me donne jusqu’au lendemain matin pour être fâché, et après, à tête reposée, je suis en mesure d’analyser les raisons de cet échec, afin d’établir un plan d’action pour que cette situation ne se répète plus. Les erreurs sont normales et humaines, il faut apprendre de celles-ci et ne pas tourner la page trop vite. »
Avez-vous un bon salaire? « Je suis choyé. Avec les commanditaires que j’ai, c’est plus que ce que j’aurais pensé faire, mais ça ne se compare pas avec un joueur de hockey.»
Quel est l’endroit le plus difficile où vous avec compétionné? « À Lillehammer, en Norvège, là où il y le plus de dénivelés par kilomètre.»
Prenez-vous des vitamines? « Non, ma mère est médecin et elle a toujours détesté les suppléments. La seule chose que j’ai prise, c’est du fer quand j’avais des carences. Elle a toujours cru en une saine alimentation. Selon elle, si tu manges bien, tu ne devrais pas avoir besoin de prendre des vitamines.»
Que pensez-vous du dopage chez des athlètes? « Il y en a toujours eu et je crois qu’il va toujours y en avoir. C’est inquiétant, mais il y en a moins qu’avant et les instances antidopage sont de mieux en mieux équipées pour combattre cela. Ceci dit, ce n’est pas le fun dans le sport, c’est de la tricherie et du vol de moment d’émotions.»
Est-ce que le public vous reconnaît ? « Je suis plus connu en Europe qu’ici, surtout en Norvège, en Finlande, en Suède et en Suisse. Je me fais plus «accrocher» à l’épicerie et au restaurant dans ces pays qu’au Canada.»
À quoi pensez-vous avant une course? « Ça commence la veille. Je me visualise skier sur le parcours et je me demande comment je vais attaquer chaque section et quelle stratégie je vais employer. Le matin, j’embarque sur le pilote automatique avec ma routine : je fais un peu de jogging, je déjeune trois heures avant la course, et je ne pense plus à rien pour ne pas trop stresser.»
Combien avez-vous de paires de skis? En tout temps, j’ai une soixantaine de skis et pendant la saison, une centaine. Je préfère maintenant les skis Salomon. Je trouve qu’ils me permettent de mieux performer.

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