La Coalition se réjouit de la Politique de mobilité durable du Québec et demande des actions concrètes pour l’A-30

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Par Daniel Bastin
La Coalition se réjouit de la Politique de mobilité durable du Québec et demande des actions concrètes pour l’A-30
Les membres de la Coalition espèrent que, parmi les 9,7 milliards de dollars en investissement, une somme sera consacrée à la mise en place de solution durable afin de répondre rapidement au problème de congestion chronique sur l'A-30.

Le gouvernement du Québec a dévoilé récemment sa Politique de mobilité durable qui s’accompagne de sommes totalisant plus de 9,7 milliards de dollars, dont 2,9 milliards de nouveaux investissements. Cette politique prend en compte l’ensemble des modes de transport, aussi bien pour les personnes que les marchandises, et elle vise autant la métropole que la capitale nationale et l’ensemble des régions. Elle aborde aussi bien les transports collectif et actif que maritime, aérien, ferroviaire et routier.
« Nous croyons que tous les citoyens et toutes les familles, peu importe leur condition, doivent pouvoir se déplacer partout sur le territoire, rapidement, à coût abordable et en toute sécurité. Cela a une incidence directe sur leur qualité de vie, car moins de temps en déplacement, c’est plus de temps avec sa famille et ses proches. La Politique confirme également la volonté du Québec de se positionner comme un leader nord-américain de la mobilité durable et intégrée d’ici 2030 », a mentionné à ce sujet André Fortin, ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports.
Il a aussi expliqué que la Politique de mobilité durable du Québec se définit comme étant au service des citoyennes et des citoyens avec plus d’options de transport, une meilleure fluidité et donc moins de perte de temps. Elle se veut en appui au développement économique avec davantage d’innovations, mais aussi avec une meilleure performance du système de transport pour moins de congestion et moins de dépenses en transport, assurant du coup une meilleure compétitivité des entreprises. Finalement, elle aidera à diminuer l’empreinte de carbone avec moins de déplacements en auto solo, moins d’énergies fossiles consommées, donc moins d’émissions de gaz à effet de serre.
Décongestionner l’autoroute 30
De son côté, la Coalition pour l’A-30 se réjouit d’une telle initiative, mais espère du même souffle qu’elle se traduira par des actions concrètes afin de décongestionner l’autoroute 30.
« Nous sommes très heureux des orientations de cette politique intégrée et globale dévoilée par le gouvernement. La mobilité est un enjeu très important pour la Rive-Sud. Nous espérons que, parmi les 9,7 milliards de dollars en investissement, une somme sera consacrée à la mise en place de solution durable afin de répondre rapidement au problème de congestion chronique sur l’A-30 », ont déclaré les porte-paroles de la coalition, dont fait partie notamment Suzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie, préfète de la MRC de Marguerite D’Youville, administratrice au Réseau de transport métropolitain et vice-présidente de la Commission de l’aménagement à la Communauté métropolitaine de Montréal.
Ses membres font valoir que, dans un contexte où le nombre de déplacements ne fera qu’augmenter en raison de tous les chantiers en cours et futurs, comme le nouveau pont Champlain, la réfection du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, le projet de développement du port de Montréal à Contrecoeur ainsi que l’arrivée imminente du REM, « la Politique de mobilité durable du gouvernement ne peut faire abstraction de l’autoroute 30 dans son déploiement ».
À ce sujet, deux dimensions spécifiques de la politique correspondent tout à fait à la problématique de l’autoroute 30, soit appuyer les acteurs des chaînes logistiques dans la mise en place de services de transport performants pour les entreprises, ainsi que mettre en place des infrastructures de transport favorisant la mobilité durable.
Rappelons que le mois dernier, la Coalition pour l’A-30 a exprimé deux demandes toujours en attente d’actions concrètes de la part du gouvernement : une solution immédiate visant la mise en place d’une voie réservée temporaire sur l’accotement pour les autobus, les véhicules électriques et le covoiturage, de même que la création d’un comité pour trouver des solutions permanentes et durables reliées au transport des personnes et des marchandises.

À propos de la Politique de mobilité durable du Québec
Elle compte des cibles concrètes :
• Que 70 % de la population ait accès à au moins quatre services de mobilité durable;
• Une réduction de 20 % du temps de déplacement moyen domicile-travail;
• Une réduction de 20 % des dépenses brutes des ménages allouées au transport;
• Une diminution de 20 % des déplacements effectués en auto solo;
• Une réduction de 40 % de la consommation de pétrole en transport sous le niveau de 2013;
• Une réduction de 37,5 % des émissions de GES en transport sous le niveau de 1990;
• Une réduction des coûts associés à la congestion pour les entreprises des régions métropolitaines de Montréal et de Québec;
• 15 milliards de dollars de ventes annuelles pour le secteur québécois des équipements de transport terrestre;
• Une augmentation de 25 % des marchandises transbordées dans les ports et centres intermodaux ferroviaires.
Pour atteindre ces cibles, elle comporte cinq axes d’intervention :
• Travailler avec le milieu municipal pour favoriser la mise en place de services de transport durables pour les citoyens et ainsi conjuguer planification des transports et aménagement du territoire.
• Appuyer les acteurs des chaînes logistiques dans la mise en place de services de transport performants pour les entreprises.
• Mettre en place des infrastructures de transport favorisant la mobilité durable.
• Favoriser l’électrification et le déploiement des véhicules écoénergétiques. Assumer le leadership de la mobilité durable au Québec.

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