Deux Bouchervillois marchent 145 km dans le désert du Sahara au profit de la Société de recherche sur le cancer

Photo de Daniel Hart
Par Daniel Hart
Deux Bouchervillois marchent 145 km dans le désert du Sahara au profit de la Société de recherche sur le cancer
Stéphane Larocque et Marie-Claude Arsenault

Un couple de Boucherville vient de vivre une expérience humaine exceptionnelle en participant à un voyage de marche de huit jours dans le désert du Sahara, au Maroc, le mois dernier. Marie-Claude Arsenault et Stéphane Larocque faisaient partie d’un groupe de 27 Québécois, âgés entre 20 et 66 ans, ralliés à une cause commune : amasser des fonds pour soutenir la Société de recherche sur le cancer. Au final, les voyageurs ont remis 250 195 $ à l’organisme dont la part des deux Bouchervillois qui s’élève à 16 810$.
Si ces derniers se sont investis pour cette cause, c’est essentiellement afin de soutenir la recherche puisque chacun d’eux a des proches qui ont été confrontés à la terrible maladie. Tous les participants à ce périple vivent une situation similaire au couple. À cet égard, ceux-ci ont partagé d’émouvants témoignages les uns avec les autres au sujet des membres de leur entourage atteints de cancer. Des épisodes de vie touchants.
Marcher dans le désert
Si on entend souvent parler de voyage d’aventures où les déplacements se font en véhicule tout terrain dans le désert, marcher 145 km dans les dunes de sable du Sahara est une pratique tout à fait différente. Après l’étape du réveil vers 6 h 30 le matin, à 5° ou 6°C au thermomètre, les participants se préparent en vue de leur prochaine destination : ils auront à avancer pas à pas toute la journée sur leur parcours, en étant divisés en deux groupes encadrés par des guides. De fait, ils marchent de 8 h 15 à 17 h 45, à l’exception d’une pause à l’heure du midi.
La température s’élève à 20°-22° C en avant-midi et grimpe à 33°-34° en après-midi. Malgré tout, comme le temps est sec, tout se passe agréablement. Plusieurs avancent en silence. « Le désert amène le silence et ça fait du bien », soutient Marie-Claude Arsenault.
Pendant que les marcheurs progressent sur leur trajet, une équipe d’encadreurs assistée d’une vingtaine de dromadaires transportant tout le matériel nécessaire à la survie dans le désert se dirige vers la future escale afin de préparer le campement. Dans ce type de voyage, tous s’adaptent à un train de vie modeste, voire minimal. Chaque personne ne dispose que de 4 à 5 litres d’eau par jour pour boire et se laver. Cependant, chacun des repas préparé par l’équipe de soutien est servi chaud. « Nous avons bien mangé à tous les jours, autant le midi que le soir », précise Stéphane Larocque.
Si cette marche d’endurance s’est déroulée dans des conditions acceptables, la 6e journée aura été plus exigeante puisqu’une tempête de sable est venue jeter de l’ombre au tableau. « Vers la fin de l’après-midi, nous étions rendus à l’étape de la plus grande dune du secteur. Nous avons dû la monter en affrontant des vents de 90 à 100 km/h. Rendus au campement, aucune de nos tentes n’avait tenu le coup. Nous nous sommes retrouvés sous la tente principale réservée aux repas et avons tous dormis dans cet espace restreint les uns collés sur les autres », témoigne Marie-Claude Arsenault.
Au terme de la dernière étape, tous les participants ont fini le parcours sans être blessé, exception faite de quelques ampoules. Un sentiment de réalisation, d’accomplissement et de dépassement de soi animait chacun. Le périple aura été empreint d’émotion, d’échanges humains authentiques et de proximité en dépit du fait que ces personnes ne se connaissaient pas avant de se retrouver au Sahara. Ce fut en somme pour ce couple bouchervillois l’aventure d’une vie. Maintenant que la page est tournée et que le quotidien de la vie moderne a repris son cours, il est question pour ces deux passionnés de relever un autre défi toujours en lien avec la recherche sur le cancer. Objectif : d’ici deux ans, s’investir à nouveau.

 

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