Un nouveau cours pour prévenir les risques de noyade

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Par Diane Lapointe
Un nouveau cours pour prévenir les risques de noyade

Les enfants décrochent trop jeunes
Vers l’âge de huit ans, trois enfants sur quatre ont abandonné les cours de natation. C’est trop tôt, car ils décrochent bien avant avoir appris des techniques qui pourraient leur sauver la vie. Unique au Québec, le Centre de la culture et du sport de Sainte-Julie (CCSSJ) a élaboré un programme pour que vos bambins deviennent de véritables débrouillards aquatiques, parce que comme l’affirme Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage, « savoir se baigner est une chose, savoir nager en est une autre».
« Nous sommes préoccupés par le fait que de nombreux enfants cessent de suivre des cours de natation à un âge où ils sont moins susceptibles d’apprendre les techniques de nage, d’autosauvetage et d’intervention qui les protégeront. Ils seront plus vulnérables lorsqu’ils seront dans un contexte de sortie de groupe à la plage, à la piscine ou dans un parc aquatique, et où ils sont moins susceptibles d’être surveillés étroitement, comme dans le cadre d’une sortie scolaire ou d’un camp de jour », indique Éric Hervieux, directeur général du Centre de la culture et du sport de Sainte-Julie (CCSSJ). « De plus, en vieillissant, ils nageront, feront de la navigation de plaisance, de la plongée, etc., alors qu’ils seront moins susceptibles d’être accompagnés d’une personne pouvant leur venir en aide.»
Les enfants qui suivent des cours hebdomadaires réguliers sont plus susceptibles d’atteindre les standards nationaux de sécurité et de natation à l’âge de neuf et dix ans. « La majorité des parents inscrivent leurs enfants en bas âges, mais cessent alors qu’ils croient que leur enfant a atteint un niveau de compétence suffisamment élevé », précise Carine Poulin, coordonnatrice aquatique de la piscine intérieure à Sainte-Julie.
Or, les études ont démontré que les parents surestiment les capacités natatoires et de sécurité de leurs enfants. À l’heure actuelle, la Société de sauvetage a mis sur pied un programme canadien Nager pour survivre permettant d’évaluer l’atteinte de ce standard aux élèves de la 3e à la 6e année du primaire.
« Au Québec, 52 % des enfants d’âge scolaire ne survivraient probablement pas à une chute inattendue en eau profonde », précise Mélanie Gauthier, coordonnatrice aux programmes scolaires à la Société de sauvetage. Cette donnée confirme que les enfants ne participent pas assez longtemps au programme d’enseignement de la natation et de l’initiation au sauvetage pour atteindre la norme canadienne recommandée.
Parce que les enfants ont été retirés des cours trop tôt, 30 % ont besoin d’une aide flottante afin de parcourir une distance de 50 mètres, de nager sur place durant une minute ou de s’orienter à la suite d’une chute inattendue dans l’eau.
Votre enfant est-il un débrouillard aquatique ?
Afin d’adresser la problématique et de conscientiser les parents, le CCSSJ a élaboré le programme Débrouillard aquatique. Ce programme permettra aux enfants inscrits dans les cours de Junior 3 à 5 d’être évalués systématiquement sur les trois habiletés prescrites dans la norme canadienne Nager pour survivre. Grâce à ce nouveau programme, les parents seront ainsi informés de la progression de leurs enfants au moment où ils ont tendance à cesser hâtivement de les inscrire aux cours de natation.
Les inscriptions aux cours de natation du CCSSJ sont en cours jusqu’au dimanche 8 avril. Plus d’informations sur le programme Débrouillard aquatique sont disponibles en ligne au www.ccssj.org.

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