Allons de l’avant avec l’agrandissement du Port de Montréal à Contrecoeur

Allons de l’avant avec l’agrandissement du Port de Montréal à Contrecoeur
Lettre ouverte (Photo : Port de Montréal)

À notre époque, peu importe que l’on souhaite construire une éolienne, un système de transport en commun ou un port, il faut s’attendre à des levers de boucliers. Ce qui dérange, ce n’est pas le débat public, nécessaire, qui entoure le développement. Ce qui dérange, c’est de voir que certains groupes minimisent les bénéfices économiques d’un projet afin de donner plus de mordant à leurs préoccupations environnementales. Le plus récent exemple est le projet d’agrandissement du Port de Montréal à Contrecoeur dont certains, préoccupés par l’habitat du chevalier cuivré, prétendent du même souffle qu’il n’est pas nécessaire sur le plan économique.
Et pourtant! Ce projet répond à un besoin clairement démontré puisque la capacité des installations actuelles du Port sera bientôt atteinte, rendant ainsi son agrandissement nécessaire à Contrecoeur.
D’autant plus que le marché des conteneurs connaît une croissance soutenue année après année, au moment où les échanges commerciaux continueront de prendre de l’ampleur, notamment avec l’Accord économique et commercial global avec l’Union européenne (AECG). En ajoutant les différentes ententes de libre-échange se concrétisant actuellement, il faudra pouvoir répondre à cette demande.
Les échanges commerciaux par voie maritime avec l’Asie ne cessent de croître depuis plus de 10 ans, passant d’un très faible pourcentage autour de 2005 à 23% du trafic actuel. Augmenter la capacité d’accueil de conteneurs dans la grande région de Montréal est essentiel pour répondre à cette demande et saisir les nombreuses opportunités commerciales.
Car les retombées économiques du projet sont bien réelles. Ce secteur voit apparaître de plus en plus d’entreprises cherchant à y installer leurs centres de distribution afin de concentrer leurs activités logistiques, à proximité des infrastructures de transport stratégique.
C’est d’ailleurs un des principaux arguments en faveur du développement des pôles logistiques et des zones industrialo-portuaires, notamment à Contrecoeur-Varennes; projets pour lesquels le Port de Montréal est un véritable catalyseur.
L’apport des infrastructures portuaires québécoises à notre économie n’est plus à démontrer, dans un contexte où le fleuve Saint-Laurent représente plus que jamais un corridor névralgique pour le commerce international. D’ailleurs, dans le cas du port de Montréal, leurs activités génèrent chaque année plus de 2,1 milliards de dollars et plus de 16 000 emplois.
Ce projet d’expansion à Contrecoeur améliorera également l’efficacité des déplacements de marchandises en comptant sur les meilleures pratiques d’intermodalité et l’expertise développée par la chaîne logistique. En effet, la présence d’un réseau ferroviaire continental et du corridor routier stratégique de l’autoroute 30 améliorera non seulement la fluidité des déplacements en diminuant la durée de ceux-ci, mais améliorera par le fait même l’empreinte de carbone des différents transporteurs. e Grand Montréal et le Québec tout entier bénéficient d’un positionnement géographique stratégique avantageux en Amérique du Nord pour être la porte d’entrée et de sortie des marchandises, grâce au fleuve Saint-Laurent et à sa proximité du Midwest américain, entre autres.
Il y aura bientôt 10 ans que l’expansion nécessaire des activités du Port de Montréal dans le secteur Contrecoeur sur la Rive-Sud de Montréal est évoquée. Depuis, ce projet structurant et important pour l’économie régionale, québécoise et canadienne prend forme graduellement et toutes les analyses nécessaires ont été effectuées. Nous croyons que pris dans son ensemble, ce projet apporte des bénéfices économiques importants pour l’ensemble du Québec tout en permettant des gains clairs en matière de mobilité durable. Il est maintenant temps de permettre à ce projet de voir le jour.

Stéphane Forget
Président-Directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)

Stéphanie Brodeur
Directrice générale, Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS)

Sylvain Dupuis
Directeur général, Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy (CCIST)

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