Le député fédéral Xavier Barsalou Duval se dit déçu mais ne baisse pas les bras

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Par Daniel Hart
Le député fédéral Xavier Barsalou Duval se dit déçu mais ne baisse pas les bras
Le député fédéral Xavier Barsalou Duval Xavier Barsalou-Duval Ottawa, ONTARIO, on 01 June, 2017. Credit: Bernard Thibodeau, House of Commons Photo Services © HOC-CDC, 2017

Face au choix de l’Administration portuaire de Montréal de vouloir conserver l’archipel des battures Tailhandier, le député bloquiste de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères ne cache pas sa déception. Il ne baisse cependant pas les bras devant cette décision et entend continuer ses démarches dans ce dossier.
En octobre dernier, M. Barsalou Duval avait fait parvenir une lettre au ministre des Transports, Marc Garneau, afin que son ministère cède l’archipel concerné pour qu’il soit annexé au parc des Îles-de-Boucherville. Trois mois plus tard, M. Garneau lui a fait savoir en guise de réponse qu’il laissait cette décision dans les mains du Port de Montréal.
« J’ai trouvé ça encourageant parce que si les administrateurs du port étaient d’accord avec la demande, ça irait de l’avant. Un porte-parole de l’APM m’a mentionné ne pas être fermé à cette idée mais que ça prenait un consensus. De plus, il y aurait des conditions si ça se produisait. Il n’y avait toutefois pas d’engagement à ce sujet; il ne s’agissait que de discussions », explique le député.
Pour l’heure, il compte discuter du dossier avec le ministre Garneau à Ottawa et rencontrer les dirigeants de l’Administration portuaire de Montréal. Le groupe de travail qu’il avait formé avec la députée de Taillon, Diane Lamarre et des administrateurs de l’organisme Les Amis du parc des Îles-de-Boucherville doit aussi se réunir à nouveau afin de «réajuster le tir».
Quant à Mme Lamarre, elle affirme que cet enjeu est loin d’être terminé. Elle rappelle que le ministère fédéral des Transports a créé un précédent avec le parc urbain de la Rouge dans la région de Toronto. Ottawa avait remis des terres à Parcs Canada pour cette réalisation.
La députée de Taillon estime qu’il revient désormais au ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Luc Blanchette, de faire le nécessaire pour exprimer la volonté du Québec de rapatrier les battures Tailhandier. « Les démarches gouvernementales n’ont pas été faites de façon assez affirmée jusqu’à maintenant », mentionne-t-elle.
Dans un autre ordre d’idée, Mme Lamarre craint que le Port de Montréal utilise le secteur de l’archipel pour amarrer ou stationner des bateaux si les activités portuaires de la Métropole ou de Contrecoeur débordent.
Responsable de ce dossier au sein des Amis du parc des Îles-de-Boucherville, Jean Hubert reconnaît que la décision du Port de Montréal de vouloir conserver les battures était prévisible. Selon lui, l’ancien ministère québécois du Développement durable et de l’Environnement avait déposé une offre d’achat pour acquérir cette zone il y a une dizaine d’années. L’offre avait été rejetée.
Rappelons qu’une autre partie prenante dans cet enjeu, la Société pour la nature et les parcs du Canada a lancé une pétition l’été dernier afin que la population appuie la demande de cession de l’archipel au parc des Îles-de-Boucherville. À ce jour, l’organisme a recueilli quelque 3500 signatures. Cette pétition sera déposée en temps opportun. Il est encore possible de la signer en se rendant sur le site de la SNPC section Québec.

 

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