L’animateur Dave Morissette est porte-parole de la Semaine nationale de prévention du suicide

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
L’animateur Dave Morissette est porte-parole de la Semaine nationale de prévention du suicide
La Semaine nationale de prévention du suicide est en cours et l’un de ses porte-paroles est l’animateur sportif bien connu, Dave Morissette. (Photo : Courtoisie)

La 28e édition de la Semaine nationale de prévention du suicide (SPS) est en cours jusqu’au 10 février prochain et l’un de ses porte-paroles est l’animateur sportif bien connu, Dave Morissette. L’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) a lancé récemment sa campagne sous le thème « Parler du suicide sauve des vies » afin de sensibiliser la population à la nécessité d’ouvrir le dialogue sur le sujet, tant sur le plan individuel que collectif. De plus, un nouveau site commentparlerdusuicide.com outillera les Québécois qui veulent parler de ce sujet parfois tabou.
« Parler est à la portée de tous; en étant bien outillé pour le faire, chacun d’entre nous peut agir en prévention et faire une différence auprès des personnes vulnérables », a affirmé Jérôme Gaudreault, directeur général de l’AQPS. Le thème de cette année met donc l’accent sur la parole qui est souvent un élément fondamental de prévention.
« Lorsqu’on est en détresse, parler de ses idées suicidaires à un proche ou à un intervenant est un pas important pour diminuer sa souffrance. C’est aussi vrai quand on s’inquiète pour quelqu’un : prendre le temps de l’écouter, lui rappeler qu’on est là pour lui et lui poser la question « Penses-tu au suicide? » peut véritablement aider », a ajouté M. Gaudreault.
Le dialogue est parfois absent dans une telle situation et cela peut causer un tort irréparable, comme l’a confié Dave Morissette dans la vidéo de sensibilisation. « Mon frère s’est enlevé la vie il y a 22 ans. J’aurais aimé qu’il me dise qu’il souffrait, qu’il avait mal en dedans, qu’il ne reste pas seul avec son mal-être. Ensemble, nous aurions pu trouver des solutions, passer au travers. Nous aurions dû pouvoir en parler… »
Il est à noter que les deux autres ambassadeurs de l’événement, soit Marc-André Dufour, psychologue et chroniqueur, et Michèle Brochu, une maman endeuillée, ainsi qu’un jeune homme ayant eu recours aux services d’un centre de prévention du suicide, ont également appuyé cette campagne axée sur la parole et le dialogue.
L’Association québécoise de prévention du suicide porte cette année une attention particulière à la valorisation de la demande d’aide, notamment chez les hommes de 45 à 64, car ces derniers font moins appel aux ressources traditionnelles et présentent les taux de suicide les plus élevés…

Statistiques
• Selon les données provisoires pour l’année 2015, le taux ajusté de suicide était de 13,2 par 100 000 personnes au Québec (n = 1 128 suicides). Le taux ajusté de suicide des hommes était de 19,6 par 100 000 (n = 833 suicides) et celui des femmes de 6,9 par 100 000 (n = 295 suicides).
• Chez les hommes, le taux de suicide a augmenté jusqu’à 35,8 par 100 000 en 1999. Ensuite, ce taux a constamment diminué pour atteindre 20,2 par 100 000 en 2014. Chez les femmes, le taux de suicide est nettement inférieur, mais la tendance dans le temps ressemble à celle observée chez les hommes.
• L’évolution des suicides est marquée depuis la fin des années 1990 par une importante diminution chez les hommes âgés de 15 à 24 ans et de 25 à 44 ans, alors qu’un plateau semble avoir été atteint chez les hommes âgés de 45 à 64 ans et de 65 ans et plus.
• Les hommes de 45 à 64 ans ressortent de plus en plus comme le groupe ayant le taux de suicide le plus élevé au Québec.

Partager cet article