Un duo de violonistes hors pair au concert de l’OSDL : un accord parfait!

Photo de Daniel Hart
Par Daniel Hart
Un duo de violonistes hors pair au concert de l’OSDL : un accord parfait!
L'Orchestre de chambre de l'OSDL à la première soirée des Concerts intimes de l'année 2018.

La violoniste solo de l’OSDL, Caroline Chéhadé et son assistante Valérie Belzile ont brillé sous les feux de la rampe lors de la première soirée des Concerts intimes de l’année 2018, jeudi dernier à l’église Sainte-Famille. Les deux musiciennes étaient les solistes invitées de cette présentation dirigée exceptionnellement par le chef Théophanis Kapsopoulos, Égyptien d’origine qui vit en Suisse, son pays d’adoption.
Le directeur artistique de l’OSDL, Marc David, avait concocté un programme sur mesure pour l’occasion. Il a sélectionné des oeuvres de Bach et de Bartok, des compositeurs ayant vécu à différentes époques mais qui ont en commun de s’être inspirés des rythmes de danse de leur temps. Dans certains passages, imprégné de la musique qu’il conduisait, le chef Kapsopoulos avait des fourmis dans les jambes et du ressort dans les genoux. Il était transporté et vibrait au plus haut point.
En ouverture, l’assistance a eu droit à une courte oeuvre de cinq minutes, des chorals de Bach datant de 1746. Tout de suite après ce court moment, ce fut l’entrée en scène des deux solistes invitées qui ont interprété avec brio le Concerto pour deux violons en ré mineur de Bach. Au départ, l’auditoire s’est laissé bercer par de douces mélodies mais la deuxième partie s’est avérée à la fois plus nerveuse et intense. Ce fut une belle communion entre les musiciennes et l’Orchestre de chambre.
Au terme de chaleureux applaudissements à la fin de cette seconde pièce de Bach, le chef suisse est revenu à son lutrin et les solistes ont repris leur rôle habituel au sein de l’Orchestre. Cette fois pour jouer le Divertimento pour cordes de Bartok et par la suite Six danses populaires roumaines du même compositeur. Un tout autre registre. Dans la première, le jeu des cordes a fait place à un nombre incalculable de variantes. Le jeu au violon de Caroline Chéhadé était au premier plan. Ses enfilades de notes à vive allure ont donné un rythme soutenu à l’oeuvre. L’inspiration folklorique de la dernière pièce au programme a ajouté une autre dimension à cette soirée musicale diversifiée haute en couleur. Le public a été comblé.

 

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