Centres de la petite enfance : tous les scénarios de grève sont sur la table

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Par Daniel Bastin
Centres de la petite enfance : tous les scénarios de grève sont sur la table
Le 30 octobre dernier, environ 11 000 travailleuses membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), étaient en grève dans plus de 400 Centres de la petite enfance (CPE), dont 99 de la Montérégie seulement. (Photo : Michel Giroux, CSN)

Le 30 octobre dernier, environ 11 000 travailleuses membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) étaient en grève dans plus de 400 Centres de la petite enfance (CPE), dont 99 de la Montérégie seulement. Par ce geste qui n’est pas passé inaperçu, elles voulaient exprimer leur impatience et leur colère contre le fait qu’elles sont sans conventions collectives depuis plus de 30 mois.
Les manifestantes désiraient dénoncer du même coup l’attitude du ministère de la Famille qui pose des conditions « inacceptables » à la poursuite des négociations dont le cœur même des demandes des travailleuses est loin d’être réglé. Au terme de cette manifestation qui a rassemblé plus de 2 000 personnes à Montréal seulement, la CSN indique que d’autres journées de grève pourraient s’ajouter, si nécessaire.
« Pour les travailleuses, faire la grève est un recours ultime, a mentionné Louise Labrie, porte-parole du comité national de négociation des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN). Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on fait la grève. Ça dérange les parents et les enfants et, nous, nous perdons une journée de salaire. On aimerait bien mieux travailler, être auprès des enfants, mais l’intransigeance du gouvernement nous force à exercer ce moyen de pression pour éviter une plus grande détérioration de nos conditions de travail et d’exercice, parce que c’est de ça qu’on parle : empêcher des reculs. »
D’autres dates de grève circulent
La porte-parole a aussi précisé que plusieurs sujets d’importance sont toujours en discussion après plus de 30 mois, dont les salaires, l’assurance collective, les disparités régionales ou encore les pauses rémunérées.
Mme Labrie a également mentionné que c’est sans compter les discussions portant sur les appellations d’emplois, dont celle d’éducatrice spécialisée requise auprès d’enfants ayant des difficultés particulières, les heures allouées à la préparation pédagogique, ou encore la place des travailleuses aux conseils d’administration et aux assemblées générales des CPE, ce qui a pourtant fait l’objet d’un consensus lors du Forum sur la gouvernance des CPE organisé par le gouvernement à l’automne 2014.
Au lendemain de la manifestation, la CSN a indiqué que les négociations nationales avaient « repris pleinement, le ministère ayant retiré sa condition préalable de reculs à notre régime de retraite ».
Toutefois, on précise du même souffle que des dates de grève ont commencé à circuler et que les scénarios de grève sont établis selon l’état des pourparlers à la table nationale.

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