Traverser l’Atlantique pour vaincre le cancer!

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Par Daniel Bastin
Traverser l’Atlantique pour vaincre le cancer!
« Mon but, c’est de vaincre le cancer, c’est sûr! Mais c’est aussi pour donner de l’espoir à ceux qui sont dans la même situation que moi! », de lancer le Julievillois Stéphane Roy que l'on voit avec sa conjointe Sylvie Béchard qui l'appuie dans sa lutte contre le cancer.

C’est au plus profond de son malheur que Stéphane Roy a pu trouver l’espoir et il souhaite maintenant que son parcours puisse inspirer les gens autour de lui et même apporter un peu de lumière auprès de ceux et celles qui vivent une situation similaire.
L’homme de 51 ans lutte depuis près de trois ans contre le cancer et, en entrant chez lui, on est surpris par sa vitalité et son énergie. Il sourit quand on lui fait la remarque car il sait qu’il revient de loin et qu’il reste encore du chemin à parcourir, mais l’espoir est là, bien ancré en lui, plus encore que le cancer…
En janvier 2015, un tel sourire n’était pas sur son visage quand on lui a annoncé qu’il avait un cancer colorectal et des lésions au foie… En avril, il devait donc subir douze traitements de chimiothérapie qui duraient plus de quatre heures à l’hôpital, mais à la fin de ceux-ci, les résultats étaient encourageants puisque les ganglions ainsi que les tumeurs au foie et dans la région colorectale avaient diminué de façon significative. Il a dû par la suite se faire opérer en décembre 2015 afin d’enlever la moitié de son foie et un scan effectué en janvier suivant indiquait qu’il était sur la bonne voie.
« En avril 2016, j’ai frappé un mur! On me dit que les ganglions sont revenus et que je dois encore subir seize traitements de chimiothérapie, de mai jusqu’en décembre! En janvier 2017, un scan indique que j’ai une lésion au foie… Trois mois plus tard, un autre scan montre que les ganglions se propagent au cou et à l’aine droite et gauche… On m’a dit alors que je devais encore faire de la chimio, mais là j’ai dit ça va faire! Mon corps me parlait et je sentais qu’un an encore à ce rythme et j’étais mort!.. »
L’espoir est en Allemagne
Le Julievillois avait entendu parler des traitements qui se donnaient en Allemagne par le médecin Thomas Vogl, directeur de l’Institut pour le diagnostic et la radiologie interventionnelle de Francfort. Il le contact en mai et obtient un rendez-vous en juin. La veille de son entretien, il se rend au cabinet pour être bien sûr du trajet et c’est à ce moment qu’il rencontre le spécialiste. Celui-ci ne fait ni une ni deux et il l’envoie faire une résonnance magnétique. « Au Québec, ça prend près d’un an d’attente pour passer une résonnance magnétique et deux semaines au privé, et là, comme ça, en quelques minutes, je passe! », hoche la tête Stéphane Roy avec un sourire qui traduit bien sa surprise.
Les nouvelles ne sont pas bonnes car le test montre qu’il a trois métastases au foie, mais son médecin lui dit de ne pas s’en faire, qu’il va s’en charger. Il lui donne aussitôt des pilules pour que les tumeurs cessent de grossir, du Capecitabine, tout en s’étonnant qu’on ne lui en ait pas donné avant au Québec.
Le lendemain, il est revenu pour son « vrai » rendez-vous et, à l’aide d’un cathéter, le médecin a appliqué le traitement directement dans la région colorectale. « Ça a commencé à 11 h 07 et je suis sorti vers 11 h 12, c’était pas plus long que ça », lance-t-il avec le même genre de sourire surpris.
« En juillet, je suis retourné en Allemagne pour une autre résonnance magnétique. Le médecin a dit : » Bonne nouvelle, il n’y a plus d’activité à ton cancer! » Je n’en revenais pas! J’ai subi presque 30 traitements au Québec et, ici, en un seul traitement, j’ai entendu la meilleure nouvelle de toutes! » Lors de ce même rendez-vous, il a reçu par la suite un traitement dans le foie et un autre dans la région colorectale, ce qui a également été répété en août dernier.
Pas seul dans le combat
Le père de famille a dû débourser près de 43 000 $ en frais jusqu’à présent et il doit se préparer pour d’autres traitements durant lesquels le Dr Vogl lui brûlera ses métastases. Même si cette solution lui coûte cher, il n’en revient pas comme il se sent mieux depuis qu’il s’en remet au spécialiste. « Je fais confiance à la vie! Depuis que je suis dans ce processus vers la guérison, je reçois de l’aide des gens et ça m’encourage beaucoup! Toutes les aides sont précieuses! », lance celui qui continue de travailler pour son entreprise de vente de voitures.
La fin de semaine dernière, une amie de sa fille a aidé à organiser une soirée bénéfice au Jet Night Club de la rue Crescent afin d’aider financièrement la famille. M. Roy a également mis sur pied une page Go Fund Me (gofundme.com/traitements-en-allemagne-a-stephane) qui lui a permis d’amasser plus de 5 000 $ jusqu’à présent.
La famille organise aussi le samedi 9 septembre prochain une journée hot-dogs au Métro Riendeau de Sainte-Julie afin de recueillir des fonds. Ils sont aussi en train de préparer un grand souper spaghetti le samedi 14 octobre prochain à Sainte-Julie, alors qu’ils espèrent accueillir plus de 200 personnes.
Un encan est en préparation pour le souper et le joueur de hockey Jason Pomminville, des Sabres de Buffalo, lui a remis des objets personnels qui seront mis en vente pour cette cause. Le populaire groupe Les cowboys fringants l’ont également appuyé en lui donnant des souvenirs du band, dont des t-shirts, des CD et des baguettes de « drum » autographiées.
« Mon but, c’est de vaincre le cancer, c’est sûr! Mais c’est aussi pour donner de l’espoir à ceux qui sont dans la même situation que moi! Et aussi pour que les gens de la Rive-Sud connaissent mieux la clinique en Allemagne afin qu’ils puissent se renseigner pour qu’eux aussi soient remplis d’espoir! »

 

Pour joindre Stéphane Roy:

stephroy66@hotmail.com

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