Des travaux majeurs s’échelonnant sur quatre années sont prévus dès 2019 afin de refaire à neuf l’intérieur du tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine qui accuse le coup de ses 50 ans d’existence.
Dans son édition du 27 juin dernier, le Journal de Montréal indiquait que ces travaux majeurs occasionneraient des dépenses estimées à près d’un milliard de dollars et seraient entrepris dès que le nouveau pont Champlain entrerait en fonction. Toutefois, le ministère des Transports du Québec (MTQ) n’a pas encore présenté d’échéancier ni de budget détaillé relativement à ce projet d’envergure qui fait frissonner les automobilistes qui affrontent déjà leur lot de congestions aux abords du tunnel alors que les travaux n’ont même pas commencé…
Le MTQ n’a pas non plus précisé comment il compte s’y prendre pour maintenir la circulation pendant la réfection de l’infrastructure, se contentant de dire que le tunnel ne sera jamais complètement fermé durant le chantier à l’intérieur du tunnel où passent quotidiennement 120 000 véhicules, dont 13 % de camions.
Revendications pour améliorer la fluidité
Cette nouvelle a de quoi inquiéter, mais elle donne toutefois plus de poids aux revendications de certains maires de la Rive-Sud qui veulent mettre en place le plus rapidement possible des mesures pour améliorer la fluidité du trafic sur l’autoroute 20 et aussi sur la 30.
Parmi ceux-ci, on retrouve en première ligne la mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy, qui a rencontré dernièrement la ministre responsable de la région de la Montérégie, Lucie Charlebois, pour lui rappeler qu’il est urgent d’agir pour décongestionner les autoroutes 20 et 30.
À cette démarche s’est ajoutée une résolution du conseil municipal de Sainte-Julie adopté le 4 avril dernier afin de réclamer un échéancier pour l’élargissement de l’A-30, entre les autoroutes 10 et 20; un échéancier pour l’élargissement de l’autoroute 20 menant à la 30; des mesures d’amélioration de la fluidité sur ces tronçons névralgiques; l’implantation de voies réservées sur l’accotement pour le transport collectif, les véhicules à haut taux d’occupation ou le covoiturage.
De plus, la Ville de Sainte-Julie appuie dans ce dossier les actions du comité de transport de la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS), qui veut également une plus grande fluidité de la circulation dans ce secteur névralgique.
Rappelons également qu’en mai dernier, la CCIRS a déposé un mémoire demandant que des mesures soient prises afin d’assurer une meilleure fluidité sur l’autoroute 30, entre les autoroutes 10 et 20, déjà fortement congestionnée à l’approche de l’implantation de projets majeurs sur la Rive‐Sud tels le Réseau électrique métropolitain (REM) et l’implantation de zones industrialo‐portuaires aux abords de l’autoroute 30.
Utiliser les accotements
Dans le dossier des futurs travaux au tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine, le ministère des Transports prévoit notamment la mise en place de différentes mesures d’atténuation en transport en commun, dont des voies réservées sur l’autoroute 20.
Pour la mairesse Suzanne Roy, les problèmes de fluidité sont déjà nombreux aux abords de l’infrastructure et ils sont encore plus criants en raison des actuels travaux sur l’autoroute 25. Elle poursuit donc ses démarches pour obtenir dès maintenant des mesures de désengorgement efficaces, dont, entre autres, de permettre aux autobus d’utiliser les accotements et de prioriser une voie réservée express vers la station de métro Radisson.