« Si je n’avais pas eu mes enfants, ma vie aurait été ratée » – Dave Richer

Par Mélanie Savage
« Si je n’avais pas eu mes enfants, ma vie aurait été ratée » – Dave Richer
La famille Richer à la plage: Annabelle et Dave, et leurs enfants, Marie-Soleil et Alexis. (Photo : Courtoisie Famille Richer)

Dave Richer est atteint de paralysie cérébrale depuis la naissance. En ce mois de la Fête des pères, La Seigneurie/L’information a voulu en savoir plus sur les défis quotidiens que rencontre ce papa de deux enfants : Marie-Soleil, 6 ans, et Alexis, 4 ans.

« Quand ma femme m’a annoncé qu’elle était enceinte, j’étais très heureux et apeuré à la fois. Je me demandais comment je pourrais bien m’occuper d’eux, comment je pourrais les prendre dans mes bras et surtout… comment est-ce que je ferais avec les couches! », exprime M. Richer en riant.

M. Richer est connu du public grâce aux divers rôles qu’il a joués à la télévision, mais aussi à ses passages en humour et ses nombreuses conférences qu’il donne chaque année dans les écoles. Bien qu’il soit moins présent dans les médias, chaque jour représente néanmoins un nouveau défi. « Le bon côté des choses est que je passe beaucoup plus de temps avec mes enfants. Comme ma femme travaille beaucoup, je m’occupe d’eux en fin de journée, explique-t-il. Un des défis que j’ai tous les jours est la période du bain. À cause de mon manque de dextérité, je ne suis pas en mesure de dévêtir et d’habiller mes enfants. Alors, pour m’aider, ils ont appris à le faire eux-mêmes très tôt, et aujourd’hui, ils sont très débrouillards et responsables. »

Quand la température le lui permet, M. Richer va chercher ses enfants en fauteuil électrique. « Mes enfants s’assoient sur mes genoux et on roule jusqu’à la maison en ayant beaucoup de plaisir. Combien d’enfants peuvent se vanter de faire des tours de fauteuil électrique avec leurs parents? Les miens en sont très heureux! »

L’handicap de M. Richer n’empêche en rien la famille de pratiquer diverses activités, voir même des plus originales. « Mes enfants se rendent compte que leur père est différent, mais ils n’y prêtent pas plus d’attention. Au lieu de les gâter avec des jouets dispendieux, je préfère passer du temps de qualité avec eux. Comme tout parent, je les accompagne à leurs activités de gymnastique, de danse et de piscine, mais ils ont également la chance de voyager beaucoup : Londres, la Chine, New York, Vancouver, et les pays chauds; ça c’est du temps précieux pour moi! » M. Richer se souvient d’une fois où il a amené Marie-Soleil et Alexis à une pratique de rugby en fauteuil roulant. « Ils se sont amusés à se rentrer dedans avec leur chaise, comme les adultes! Pour eux, l’handicap n’est pas un problème. »

Une anecdote qu’aime raconter M. Richer est la fois où la petite famille s’est arrêtée à une cantine. « Habituellement, ce sont les parents qui aident leurs enfants à manger. Cette fois-ci, c’est ma fille qui m’a fait manger ma poutine; c’était tellement naturel pour elle!»

M. Richer caresse le rêve de jouer un jour à la télévision avec ses enfants et que ceux-ci le voient sur scène lors d’un spectacle d’humour. Il travaille présentement sur un projet de téléréalité sur le Web qui montrerait son quotidien.

À 45 ans, M. Richer est reconnaissant de la chance qu’il a. « J’ai toujours dit que si je n’avais pas eu mes enfants, ma vie aurait été ratée. Ma femme m’a fait ce merveilleux cadeau! »

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