La première batterie autochargeante pourrait être conçue en partie par l’IREQ à Varennes!

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Par Daniel Bastin
La première batterie autochargeante pourrait être conçue en partie par l’IREQ à Varennes!
La cathode d’une batterie lithium-ion peut être rendue photosensible grâce à des molécules de colorants capables de capter la lumière, permettant ainsi de reproduire le processus de recharge en employant la lumière comme source d’énergie. (Photo : IREQ)

De plus en plus d’appareils, petits et grands, fonctionnent à l’aide de batteries et la tendance continue de prendre de l’ampleur. La batterie autochargeante, une nouvelle technologie en cours de conception par l’Institut de recherche de l’Hydro-Québec (IREQ) à Varennes et l’Université McGill pourrait s’avérer fort prometteuse dans ce domaine!
Si l’on prend l’exemple d’un véhicule électrique, une telle batterie lui permettrait de rouler sans avoir à arrêter la voiture pour la recharger, tout comme un cellulaire pourrait se recharger sans que l’on ait à le brancher.
Des chercheurs québécois sont présentement à mettre au point une telle batterie autochargeante qui se servirait de la lumière comme source d’énergie. La conception de cette technologie novatrice est sous la supervision de Karim Zaghib, directeur du groupe de conversion et de stockage d’énergie de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec à Varennes, et de Georges Demopoulos, directeur du Département de génie des mines et des matériaux de l’Université McGill.
Bien sûr, certains appareils sont déjà alimentés grâce à l’énergie solaire. On y retrouve deux dispositifs: une cellule photovoltaïque capable d’absorber la lumière et générer de l’électricité ainsi qu’une pile capable d’emmagasiner l’énergie. L’idée du projet de recherche, c’est de combiner ces deux dispositifs afin d’en faire un seul, de concevoir un dispositif capable d’absorber et d’emmagasiner l’énergie de la lumière.
Un horizon de cinq ans
L’équipe de Karim Zaghib de l’IREQ et le professeur Demopoulos ont récemment cosigné une étude dans la revue Nature Communications qui explique les fondements d’une batterie autochargeante. Celle-ci démontre que la cathode d’une batterie lithium-ion peut être rendue photosensible grâce à des molécules de colorants capables de capter la lumière, permettant ainsi de reproduire le processus de recharge en employant la lumière comme source d’énergie.
Les chercheurs travaillent donc activement à concevoir l’anode, soit l’autre moitié de l’appareil qui permettra de transférer et d’emmagasiner l’énergie produite par la cathode. Ils ont reçu à cette fin une subvention de plus d’un demi-million de dollars du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.
S’ils arrivent à créer cette première batterie entièrement autochargeante, celle-ci pourrait dans un premier temps alimenter des dispositifs portatifs comme des téléphones, tablettes et ordinateurs portatifs. Par la suite, cette technologie prometteuse pourrait s’étendre à des appareils plus gros, comme les véhicules électriques, ouvrant la porte à une multitude de possibilités.
Un des avantages de la batterie autochargeante, c’est qu’elle pourrait facilement être installée dans un cellulaire, contrairement aux chargeurs solaires qui sont difficiles à miniaturiser. M. Zaghib estime que, si tout se passe bien, cette technologie pourrait être sur le marché d’ici au minimum cinq ans.

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