Semaine québécoise de la déficience intellectuelle: briser les tabous et favoriser l’intégration sociale

Par Mélanie Savage
Semaine québécoise de la déficience intellectuelle: briser les tabous et favoriser l’intégration sociale
Environ 3 % de la population vit avec une déficience intellectuelle. Dans près de 90 % des cas, celle-ci est légère. (Photo : iStock)

Jusqu’au 18 mars se tient la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle. Celle-ci vise à briser les tabous et à favoriser l’intégration sociale des personnes vivant avec ce type de déficience. Mais qu’est-ce que la déficience intellectuelle?
La déficience intellectuelle est une incapacité caractérisée par des limitations du fonctionnement intellectuel et du comportement adaptatif : habiletés conceptuelles (concepts liés à l’argent, compréhension du langage, etc.), sociales (interactions, estime de soi, etc.) et pratiques (préparation des repas, déplacements, sécurité, etc.).
La déficience intellectuelle est donc un état permanent; il ne s’agit pas d’une maladie, et il ne faut pas la confondre avec la maladie mentale. Parmi ses symptômes se trouvent : la dépendance, le déficit de l’attention, l’anxiété, l’impulsivité, la vulnérabilité aux abus, la difficulté à gérer les émotions, etc. Certaines personnes vivant avec une déficience intellectuelle peuvent aussi avoir des déficiences motrices ou développer des troubles mentaux.
La prévalence des TSA en hausse en Montérégie
La déficience intellectuelle peut être, ou non, accompagnée de trouble du spectre de l’autisme (TSA). Selon l’auteure Manon Noiseux, « la prévalence des TSA varie grandement d’une région à l’autre. Tandis qu’à l’échelle de la province elle s’élève à 99 pour 10 000, elle varie entre 46 pour 10 000 en Estrie et 138 pour 10 000 en Montérégie. […] En 2011-2012, la Montérégie comptait 2 644 enfants de 4 à 17 ans avec un TSA, soit environ 400 de plus que l’année précédente. Il s’agit d’un enfant sur 72. La prévalence des TSA s’accroît, en moyenne, de 25% par an depuis 2000-2001. » *
Les services de l’ARSDI
Dans la région, les familles peuvent avoir recours aux différents services de l’Association de la Rive-Sud pour la Déficience Intellectuelle (ARSDI) pour obtenir du soutien. D’ailleurs, l’organisme aide plus de 145 familles de la Montérégie, par année. L’ARSDI vient en aide à deux volets de clientèle : les moins de 21 ans, à la Maison de répit Bétournay, et les plus de 21 ans.
« Il est difficile de démystifier la déficience intellectuelle tant que nous ne sommes pas en relation avec ces gens-là. Il faut savoir que, vivre avec une personne atteinte de DI chamboule une vie; tout tourne autour d’elle, tout l’environnement doit être adapté à sa condition, d’expliquer Isabelle Poulet, directrice générale de l’organisme. C’est pourquoi les familles ont besoin de répit de temps à autre et qu’elles font appel à nous. »
Une vingtaine d’intervenants assurent les services à la Maison de répit Bétournay, 7 jours/semaine : répit, activités (bricolage, cuisine, dessin, etc.), camp d’été, service de garde après l’école et durant les congés scolaires. « Quand les enfants, les adolescents et les adultes sont ici, ils sont parmi leurs paires. Ils se sentent en sécurité et bien encadrés par nos intervenants qualifiés et dévoués; nous sommes un lieu de confiance pour les familles », ajoute Mme Poulet.
Pour en savoir plus sur la déficience intellectuelle, consultez le sqdi2017.deficienceintellectuelle.org. Et pour les services et les activités de l’ARSDI : www.arsdi.org.

* Noiseux, Manon. « Prévalence des troubles du spectre de l’autisme : la Montérégie en tête de peloton », Périscope: n° 47, mai 2014, Longueuil, Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie, Direction de santé publique, Surveillance de l’état de santé de la population : http://extranet.santemonteregie.qc.ca/sante-publique/surveillance-etat-sante/index.fr.html.

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