Virus Zika : 37 cas d’infection au Québec…

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Virus Zika : 37 cas d’infection au Québec…
iStock

Le climat actuel n’est pas favorable à l’émergence du virus mais les voyages sont à risque

Avant que ne débutent les Jeux olympiques à Rio, on a beaucoup parlé du virus Zika qui était en constante progression chez le pays hôte, le Brésil. Les foyers de propagation sont concentrés dans 35 pays d’Amérique centrale, du Sud et dans les Caraïbes, ce qui donnait à croire que ce virus, pouvant entrainer des malformations chez le fœtus, se trouvait loin de nous, mais, en début septembre, on dénombrait 37 cas d’infections au Zika identifiés dans la province.

Les personnes ont attrapé ce virus en étant soit piqués par un moustique porteur dans un pays étranger ou en ayant une relation sexuelle non protégée avec une personne déjà contaminée.

Notons toutefois que l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a conclu dans un rapport déposé en juin dernier que le risque de transmission du virus Zika au Québec est actuellement qualifié de « négligeable ». Dans un même souffle, les chercheurs précisent toutefois que « des conditions favorables sont présentes pour craindre l’émergence et la transmission du virus Zika à long terme » à l’échelle du Québec.

Entre 75 à 80% des personnes infectées ne présentent aucun symptôme, alors que d’autres ont notamment de la fièvre, des maux de tête, des éruptions cutanées et de la fatigue. Le virus peut aussi provoquer des complications neurologiques et des anomalies congénitales chez les enfants nés de femmes contaminés en cours de grossesse, dont la microcéphalie, c’est-à-dire un diamètre de la boîte crânienne inférieur à la normale.

 

Les auteurs du rapport de l’INSPQ se fient aux hypothèses les plus sérieuses selon lesquelles le virus Zika a besoin d’une période d’incubation de 7 à 15 jours au cours desquels la température doit se maintenir au-dessus de 22 °C pour survivre. Or, de telles conditions sont peu probables au Québec. « Le climat actuel n’est pas favorable à l’émergence et à l’amplification du virus », écrivent les chercheurs.

Par contre, des modèles scientifiques conservateurs prédisent un réchauffement climatique pour un horizon de 2011-2040, ce qui permettrait l’introduction de moustiques vecteurs du virus dans le sud du Québec dans un horizon à plus long terme et que des risques de mutations du virus sont également possibles…

L’INSPQ a donc conclu qu’elle poursuivra la veille scientifique sur le virus Zika.</corps>

 

 

Contexte

Depuis les années 1950, le virus Zika a été détecté de manière occasionnelle en Afrique et en Asie. Il a causé une épidémie en 2007 dans le sud-ouest de l’océan Pacifique. En 2015, ce virus est apparu en Amérique du Sud et en Amérique centrale où des cas ont été déclarés localement. Depuis, le virus Zika a continué à se propager dans les Amériques. En août 2016, les autorités sanitaires de la Floride ont annoncé la forte probabilité d’une transmission locale du virus Zika dans un secteur de Miami (Wynwood), au sud de la Floride, depuis le 15 juin 2016.

Description

La période d’incubation du virus Zika est de 3 à 12 jours. La majorité des personnes infectées par ce virus (75-80 %) ne développent pas de symptômes. Lorsque le virus cause des symptômes, ceux-ci sont généralement bénins et durent de 2 à 7 jours.

Les principaux symptômes sont les suivants : fièvre peu élevée (38,5 °C ou moins); douleurs musculaires ou articulaires avec possibilité de gonflement des articulations des mains et des pieds; yeux rouges; rougeurs sur la peau avec présence de petites bosses sur le visage et sur le corps; faiblesse physique, un manque d’énergie et des maux de tête.

Bien que la majorité des personnes infectées par ce virus ne développent pas ou développent peu de symptômes, des experts affirment que le virus Zika cause, dans de rares cas, des maladies plus graves, telles que le syndrome de Guillain?Barré (complication neurologique) et des anomalies congénitales (exemple : microcéphalie) chez l’enfant à naître de mères infectées par le virus pendant leur grossesse. 

Traitement

Actuellement, il n’existe aucun vaccin ou traitement contre l’infection au virus Zika. Des vaccins expérimentaux sont toutefois à l’étude.  La plupart des personnes infectées guérissent sans traitement. 

Transmission

La transmission de ce virus, de la femme au fœtus, a aussi été observée pendant la grossesse.

Le virus Zika peut aussi se transmettre lors d’une transfusion sanguine. Toutefois, cette transmission est très rare. Par précaution, Héma-Québec a ajouté un nouveau critère d’admissibilité pour les donneurs de sang. Depuis le 7 février 2016, une personne ayant séjourné ailleurs que dans la portion continentale des États-Unis ou en Europe devra attendre 21 jours après son retour au Canada pour faire un don de sang. Cette mesure vise à prévenir les risques liés à la transmission du virus Zika, mais également ceux de virus similaires tels que les virus de la fièvre dengue et du chikungunya.</bv>

 

 

 

 

 

Partager cet article