Près de 1 000 cas diagnostiqués en 2016 jusqu’à présent
Près de 1 000 cas de coqueluche ont été répertoriés par le ministère de la Santé depuis le début de 2016, soit autant que le nombre de cas déclarés durant toute l’année 2015. Si la situation est quelque peu préoccupante, elle est toutefois sous contrôle selon l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ), car la coqueluche est une maladie à évolution cyclique qui survient tous les trois à quatre ans.
La coqueluche est une infection des voies respiratoires très contagieuse qui se propage par les gouttelettes projetées dans l’air quand une personne infectée tousse ou éternue. Ce sont les bébés de moins de 6 mois et les enfants d’âge préscolaire qui sont le plus à risque. Chez les nourrissons, cette maladie provoque souvent des difficultés respiratoires et une diminution de la fréquence cardiaque, des symptômes qui nécessitent une hospitalisation.
Il faut donc prendre cette maladie au sérieux car elle peut parfois être grave et des décès peuvent survenir, principalement chez les plus jeunes. C’est pour cette raison que les autorités médicales recommandent que chaque enfant reçoive quatre doses du vaccin combiné qui offre une protection contre la coqueluche, c’est-à-dire à l’âge de 2 mois, 4 mois, 6 mois et 18 mois. Une injection de rappel est ensuite donnée entre l’âge de 4 et 6 ans.
Il est important de noter toutefois que le vaccin est efficace à 85 % et qu’il perd de son effet immunisant avec le temps. C’est pour cette raison qu’il est recommandé que les adultes se fassent vacciner à nouveau afin d’éviter d’être des vecteurs de cette maladie qui se propage plus rapidement à l’automne, car il s’agit de la saison la plus propice pour la transmission de la coqueluche.
Traitements
La coqueluche peut se traiter à l’aide d’un antibiotique. Ce traitement aidera à réduire le risque de transmission de la maladie. Dans certains cas, il fera aussi diminuer les symptômes.
Pour soulager vos symptômes, vous pouvez prendre des médicaments offerts en vente libre comme l’acétaminophène, par exemple du Tylenol, ou l’ibuprofène, par exemple de l’Advil.
Enfants et adolescents
Si votre enfant a plus de 3 mois, vous pouvez lui donner de l’acétaminophène, par exemple du Tylenol. Prenez soin de suivre les indications fournies avec le produit selon le poids de votre enfant.
Évitez de donner de l’acide acétylsalicylique, par exemple de l’aspirine, aux enfants et aux adolescents. En effet, ce médicament pourrait entraîner l’apparition d’une maladie grave du cerveau et du foie, appelée « syndrome de Reye », chez des enfants et adolescents.
Complications
Les complications possibles de la coqueluche sont : la pneumonie; les convulsions (le corps se raidit et les muscles se contractent de façon saccadée et involontaire).
Certaines complications sont plus rares : les dommages au cerveau (1 cas sur 11 000); la mort (4 cas sur 1 000).
Les complications sont plus graves et plus fréquentes chez les enfants d’un an et moins. Dans certains cas, l’hospitalisation est nécessaire.
Personnes qui ont plus de risques d’avoir des complications
Les enfants de moins d’un an ont plus de risques d’avoir des complications de la coqueluche. C’est pourquoi il est recommandé aux personnes de l’entourage des enfants de moins d’un an de se faire vacciner.
Transmission
La coqueluche se transmet facilement entre les membres d’une même famille ou entre les enfants qui fréquentent le même service de garde ou la même école. La bactérie se transmet par des gouttelettes venant du nez et de la gorge des personnes infectées.
Protection et prévention
Vaccination
La vaccination est le meilleur moyen de se protéger contre la coqueluche.
Le vaccin contre la coqueluche est un vaccin combiné, c’est-à-dire qu’il protège contre plusieurs maladies à la fois. La composition du vaccin varie selon l’âge de la personne. Selon le calendrier de vaccination recommandé, les enfants peuvent recevoir le vaccin contre la coqueluche à partir de l’âge de 2 mois.
Démarche pour se faire vacciner
Tout le monde peut se faire vacciner gratuitement contre la coqueluche dans le cadre du Programme québécois d’immunisation.
Particularités
Au Québec, la coqueluche est une maladie à déclaration obligatoire. Lorsqu’ils détectent un cas de coqueluche, les membres du personnel des laboratoires et les professionnels de la santé doivent en informer les autorités de santé publique.</bv>
