Un nouveau site d’interprétation de la nature à Sainte-Julie et Saint-Amable!

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Un nouveau site d’interprétation de la nature à Sainte-Julie et Saint-Amable!
Courtoisie

Un investissement de 1 250 000 $ dont 834 000 $ en subventions

Il existe des petits coins relativement secrets dans chaque municipalité qui, une fois découverts, ne manquent pas d’émerveiller les visiteurs… Le futur site d’interprétation de la nature qui chevauche les municipalités de Sainte-Julie et Saint-Amable est de ceux-là et, au terme des travaux d’aménagement en octobre 2017, il deviendra rapidement un favori des citoyens des deux localités et même d’ailleurs.

Le site regroupe le Parc des Étangs Antoine-Charlebois à Sainte-Julie (d’une superficie d’environ 64 hectares) et une section du Parc Le Rocher à Saint-Amable. (près de 68 hectares). Le 1er septembre dernier, les Villes de Sainte-Julie et de Saint-Amable ainsi que l’organisme Nature-Action Québec, un organisme qui soutient le développement de meilleures pratiques environnementales, ont lancé officiellement les travaux dont les impacts écologiques ont été réduits au strict minimum.

Il y a six ans, des photos aériennes du secteur ont attiré l’intérêt d’Émilie Roy, professionnelle en environnement à Nature-Action Québec qui a ensuite dressé un inventaire de ces milieux naturels. Ceux-ci sont composés d’étangs bordés de boisés, abritant plusieurs espèces floristiques et fauniques, incluant des oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles, dont certaines sont en situation précaire.

Un investissement de 1 250 000 $

Le projet représente un investissement total de 1 250 000 $, soit 750 000 $ qui sera injecté à Sainte-Julie et 500 000 $ à Saint-Amable. Il est à noter que le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) contribuent à hauteur de 500 000 $ à Sainte-Julie et 334 000 $ à Saint-Amable, alors que la part des deux villes s’élève respectivement à 250 000 $ et 166 000 $.

Des travaux, gérés par Nature-Action Québec, sont en cours et le site n’est donc pas encore accessible au public. Ces actions permettront donc de protéger les lieux et de les mettre en valeur par l’aménagement de quais, sentiers, panneaux d’interprétation, aires de repos, etc.

« La section julievilloise n’est pas encore aménagée et est méconnue du public. Dans notre planification stratégique, nous nous sommes engagés à protéger et valoriser cet habitat qui présente un extraordinaire potentiel écologique. Dès le printemps 2017, les citoyens pourront ainsi y découvrir une biodiversité étonnante, avec des espèces aussi inattendues que la loutre de rivière et l’orignal, tout en profitant des aménagements visant à en faciliter l’observation », a mentionné la mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy.

« À Saint-Amable, le projet consiste en la restauration et la mise en valeur de la partie boisée du parc Le Rocher. Nous allons notamment effectuer des plantations pour rétablir le corridor forestier, bonifier les habitats fauniques et ajouter divers panneaux d’interprétation de la nature. Avec ce plan d’aménagement dont les réalisations seront mises en œuvre en 2016-2017, la municipalité de Saint-Amable souhaite offrir un lieu pour la pratique d’activités en plein air respectueuse de l’environnement et avec une valeur ajoutée à l’expérience des utilisateurs. Ce partenariat entre nos deux villes permettra aussi un meilleur accès au site, notamment avec l’aménagement d’un stationnement commun sur notre territoire », a ajouté le maire de Saint-Amable, François Gamache.

Les deux maires ont rappelé en terminant qu’il s’agissait d’un autre exemple de l’étroite collaboration qui existe entre les deux municipalités.

 

UN PROJET DE LA TRAME VERTE ET BLEUE

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la Trame verte et bleue du Grand Montréal, qui regroupe cinq grands projets métropolitains, c’est-à-dire le Parc de la rivière des Mille-Îles, le Sentier cyclable et pédestre entre Oka et Mont-Saint-Hilaire, le Parc-plage du Grand Montréal, le Corridor forestier du mont Saint-Bruno et le Corridor forestier Châteauguay-Léry. Axée sur la protection de l’environnement, la Trame verte et bleue consistera en un vaste réseau d’espaces verts et bleus communiquant entre eux. En plus de favoriser le transport actif et de contribuer à l’attractivité du Grand Montréal, ce projet permettra aux citoyens et aux visiteurs de profiter pleinement des milieux naturels protégés.

 

À PROPOS DU PARC DES ÉTANGS ANTOINE-CHARLEBOIS

Situé à l’extrémité nord de Sainte-Julie, ce site d’environ 64 hectares a servi de banc d’emprunt de sable pour la construction de l’autoroute 30 dans les années 60. Avec les années, les dépressions se sont remplies d’eau pour se transformer graduellement en étangs et en marais, tandis que plusieurs végétaux ont poussé sur les monticules de sable. Ces étangs entourés de boisés abritent plusieurs espèces, dont certaines plus étonnantes, comme la loutre de rivière, la grande aigrette, l’orignal et la gallinule poule-d’eau. On y retrouve 110 espèces floristiques, 66 d’oiseaux, 14 de mammifères et 6 d’amphibiens ou reptiles. Parmi celles-ci, 5 sont en situation précaire et 26 sont dites d’intérêt.

 

À PROPOS DU PARC LE ROCHER

Accessible par la rue Thomas à Saint-Amable, la section aménagée du parc Le Rocher présente diverses infrastructures de sports et de loisirs et se dessine une vocation récréotouristique régionale. Elle voisine des milieux naturels également implantés sur le site d’une ancienne sablière. Il s’agit d’une superficie boisée d’environ 68 hectares qui s’intègre au Bois de Verchères (Bois du Fer?à?Cheval), soit l’un des derniers massifs boisés d’envergure en Montérégie. Ces milieux naturels constituent l’unique lien permettant la connectivité de la portion nord et sud du Bois de Verchères. Plus de 144 espèces floristiques, 72 d’oiseaux, 4 de mammifères, 3 d’amphibiens et 2 de reptiles y ont été recensées. Parmi celles-ci, 8 sont en situation précaire et 20 sont dites d’intérêt.

 

 

 

 

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