Le retrait accéléré des wagons DOT-111 : un pas dans la bonne direction

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Par Daniel Bastin
Le retrait accéléré des wagons DOT-111 : un pas dans la bonne direction
Wikipédia

Selon le Comité directeur sur le transport des matières dangereuses

Le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, a annoncé le 25 juillet dernier que les wagons DOT-111 destinés au transport du pétrole seraient mis au rancart plus rapidement que prévu. On retrouve actuellement près de 28 000 wagons de ce genre en circulation au Canada et aux États-Unis. Rappelons que ce type de wagon-citerne avait été mis en cause au lendemain du déraillement du convoi pétrolier de Lac-Mégantic en juillet 2013 afin d’expliquer en partie l’ampleur de l’embrasement.

Le ministre a expliqué que les wagons-citernes DOT-111 transportant du pétrole brut devaient cesser de circuler le 1er mai 2017, pour ceux non munis d’une protection thermique, et le 1er mars 2018 pour les wagons qui n’en n’ont pas. Ils seront successivement remplacés par des wagons faits d’acier plus épais, des boucliers protecteurs, d’une protection thermique et d’un dispositif de protection des raccords supérieurs.

De son côté, le Comité directeur sur le transport des matières dangereuses a salué la décision du gouvernement fédéral. Celui-ci réunit des représentants de plusieurs villes de la Rive-Sud de Montréal, dont Varennes, Verchères ainsi que Contrecoeur, et ses membres visent principalement à améliorer la sécurité sur le tracé du chemin de fer de près de 100 km entre le pont Victoria et les installations de Kildair, à Sorel-Tracy.

Il reste du travail à faire…

 

 

Les coprésidents du Comité directeur, Caroline St-Hilaire, mairesse de Longueuil, et Serge Péloquin, maire de Sorel-Tracy, avaient sensibilisé le ministre Garneau sur l’importance de retirer ce type de wagons des chemins de fer lors d’une rencontre en juin dernier, une proposition qui figure parmi les douze recommandations de leur rapport.

« Le ministre Garneau avait démontré beaucoup d’ouverture lors de notre rencontre. Nous sommes heureux de constater qu’il pose un geste concret afin d’assurer la sécurité des citoyens le long des parcours ferroviaires. Nous poursuivrons le travail de concertation entamé avec les villes de la Rive-Sud préoccupées par le transport des matières dangereuses et nous continuerons de collaborer avec le ministère des Transports, dans l’intérêt de notre population. »

« Nous sommes convaincus que la mise en œuvre de l’ensemble des recommandations du rapport du comité technique contribuera à mieux protéger nos citoyens, et surtout à prévenir les conséquences d’un sinistre majeur causé par un accident ferroviaire », ont déclaré les coprésidents. 

L’UMQ estime toutefois que beaucoup de travail reste encore à faire afin de réduire les risques liés au transport de matières dangereuses par train au Canada. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick et l’UMQ organiseront conjointement le 4 novembre prochain, à Edmunston, une Journée de réflexion sur la sécurité ferroviaire. Ce rendez-vous, auquel a d’ailleurs été invité le ministre Marc Garneau, permettra aux élues et élus du Québec et du Nouveau-Brunswick de faire le point sur les améliorations en matière de sécurité ferroviaire depuis Lac-Mégantic et les lacunes toujours existantes.</corps>

 

 

 

 

 

 

 

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