Hausse de 2% des signalements à la DPJ en Montérégie-Est

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Par Daniel Hart
Hausse de 2% des signalements à la DPJ en Montérégie-Est

Au cours de la dernière année, le DPJ-DP au CISSS de la Montérégie-Est a traité 12 990 signalements, ce qui représente une hausse de 2 %, 12 mois plus tôt.

L’organisme a retenu 4950 cas parmi ceux-ci. Les dossiers de mauvais traitements psychologiques représentent 18 % des signalements retenus (892).

Ces agissements insinueux peuvent prendre différentes formes : ils peuvent viser directement les enfants qui subissent alors de l’indifférence, du dénigrement, du rejet affectif, des menaces ou de l’exploitation. D’autres enfants sont affectés plus indirectement lors d’un conflit sévère de séparation des parents ou lorsqu’ils sont témoins de violence conjugale. Les mauvais traitements psychologiques se manifestent dans les familles, sans égard aux classes sociales, à la scolarisation, ou aux types de familles. L’enfant victime de mauvais traitements perçoit qu’il est mauvais, ne vaut rien, n’est pas aimé, n’est pas désiré, qu’il peut être en danger, en plus de se croire la cause de tous les problèmes de sa famille.

De multiples recherches et d’études faites sur le sujet ont été éclairantes. Cette problématique est une forme répandue de maltraitance envers les enfants et fait d’importants ravages chez ceux qui en sont victimes. Les mauvais traitements psychologiques ont des répercussions sur le plan affectif, social, cognitif et physique des enfants. Certains présenteront de l’anxiété, des symptômes dépressifs importants, des troubles d’attention, des difficultés scolaires, des troubles sérieux de comportement.

Pour les directeurs de la protection de la jeunesse, les mauvais traitements psychologiques sont un mal silencieux dont on parle encore trop peu.

«Chaque parole et chaque geste peuvent laisser chez l’enfant une blessure, une empreinte, comme les traces laissées sur une feuille qu’on froisse. Notre responsabilité est d’agir ensemble pour la garder intacte, afin que chaque enfant puisse y dessiner une image de lui-même tout en couleurs et en lumières, une image qui lui permettra de garder espoir et de marcher la tête haute vers l’avenir», indique le regroupement des DJP-DP dans un récent communiqué.

Ressources

• Les familles vivant un conflit à la suite d’une séparation peuvent bénéficier d’une séance

d’information sur la parentalité, qui est offerte gratuitement. Cette rencontre permet à chacun des

parents d’être mieux outillé pour faire face aux conflits et trouver des solutions qui aideront au

règlement de leur séparation.  Consulter http://www.justice.gouv.qc.ca/francais/programmes/mediation/seance-parentalite.htm

• La médiation familiale peut également aider les parents à négocier une entente à l’amiable, à la

suite d’une séparation, dans l’intérêt de tous les membres de la famille. Plusieurs moyens et outils

concrets existent afin d’atténuer les impacts des conflits dus à la séparation sur les enfants.

Voir : http://www.justice.gouv.qc.ca/francais/programmes/mediation/accueil.htm

• Si la situation est conflictuelle et complexe, un juge de la Cour supérieure peut demander que soit

réalisée une expertise en matière familiale avant de rendre des décisions au sujet de l’enfant. Pour

s’assurer du bien-être de l’enfant, cette démarche vise à comprendre les besoins de celui-ci et les

compétences parentales de ses parents.

• Il importe de rappeler que plusieurs organismes d’aide en matière de violence conjugale et familiale existent au Québec. Ces ressources viennent en aide aux victimes, mais aussi aux auteurs d’actes violents qui souhaitent recevoir de l’aide. Pour références : www.violenceconjugale.gouv.qc.ca

http://www.sosviolenceconjugale.ca

• Il existe également des ressources disponibles pour les jeunes, offrant des services professionnels de

consultation et d’information.  http://org.jeunessejecoute.ca  ou http://teljeunes.com/accueil.

• Il est aussi possible de communiquer avec le centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) ou

le centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la région.

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