L’artiste peintre Jean Letarte partage son amour pour l’art

Photo de Daniel Hart
Par Daniel Hart
L’artiste peintre Jean Letarte partage son amour pour l’art

Bon nombre d’amateurs d’arts visuels ont savouré les propos captivants de l’artiste peintre bouchervillois Jean Letarte,  un attachant et chaleureux octogénaire venu dresser un survol de sa carrière lors d’une rencontre tenue au Café centre d’art, dans le Vieux-Boucherville, le dimanche 13 mars.

La salle d’exposition où s’est tenue l’activité était remplie. De nombreuses personnes inscrites à des cours d’arts visuels faisaient partie de l’assistance. Tous voulaient mieux connaître la feuille de route de ce peintre qui produit toujours de nouvelles oeuvres et sait se renouveler. Faut-il préciser que la passion de cet artiste est toujours demeurée vivante tout au long de ses 60 ans de carrière.

Ses débuts en peinture remontent à son enfance : à 11 ans, il suit des cours avec Paul-Émile Borduas, le chef de file du mouvement automatiste et auteur du Refus global. Quelques années plus, à 18 ans, M. Letarte entre à l’École des Beaux-Arts de Québec afin de parfaire sa formation. Sa vie d’artiste prend forme. Il côtoiera plusieurs collègues qui feront leur place dans le monde des arts.

Au début de la télévision, attiré par ce média, il défonce des portes et devient réalisateur à Radio-Canada. Il occupera cette fonction durant une trentaine d’années tout en continuant à peindre et à exprimer sa créativité. Son travail l’amène dans plusieurs pays  dans le but de réaliser des reportages. Il a même vécu un temps en France.

Tout en poursuivant sa carrière de réalisateur, il continue à peindre et à présenter ses oeuvres dans des expositions. Des tableaux, il en a produit des centaines en carrière. Des expositions, il en compte 60 au total, dans 10 pays. Encore aujourd’hui, il possède son atelier chez lui dans lequel il conserve de nombreux souvenirs comme si c’était un musée personnel. «J’ai ramassé au fil des ans une série d’objets ayant appartenu à de grands artistes : parmi ceux-ci, le dernier pinceau utilisé par Pelland, l’empreinte de la main de Jordi Bonet, une spatule qu’a utilisé Paul Jenkins, tous des gens que j’ai connus», relate le peintre bouchervillois avec bonheur.

Ses propos ont ravi l’auditoire du Café centre d’art. Quelques-uns l’ont questionné pour mieux connaître sa vision de l’art. De son côté, M. Letarte a tenté d’éveiller leur intérêt pour l’histoire de l’art, une matière qu’il juge essentielle pour quelqu’un qui s’intéresse aux arts visuels. «J’ai aussi essayé de motiver les gens qui font de la peinture à se faire confiance lorsqu’ils réalisent une oeuvre», ajoute-t-il. De judicieux conseils appréciés de l’assistance.

L’invité de cette première rencontre publique à la salle d’exposition du Café centre d’art souhaite que d’autres artistes répètent cette expérience enrichissante. «Je connais de nombreux artistes ayant un vécu intéressant à raconter qui pourraient être invités à cette salle d’exposition. Il faut en profiter durant qu’ils sont encore là», précise-t-il. Cet événement culturel a été une initiative de la Ville de Boucherville.

 

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